Plusieurs applications obligent les utilisateurs à souscrire une formule d'abonnement malgré la supposée validation effectuée par Apple avant publication dans son magasin.
Le constructeur californien a beau régulièrement vanter ses procédures de vérification, certains logiciels frauduleux réussissent sans mal à passer entre les mailles du filet.
Une version payante qui débloque l'option pour quitter le logiciel
Le développeur Kosta Eleftheriou, bien connu pour sa chasse aux applications vérolées, a repéré plusieurs logiciels suspects comme My Metronome. Cette application consacrée aux musiciens ne permet pas d'accéder à une version d'essai gratuite et propose immédiatement au premier démarrage une version payante à 9,99 dollars par mois.
Si l'on ne souhaite pas débourser le moindre sou pour accéder à l'application, il est pourtant impossible de la fermer. L'option « Quitter » dans les paramètres du logiciel est grisée, et s'il est toujours possible de forcer le logiciel à quitter dans les réglages de macOS ou en passant par une fenêtre de Terminal, l'utilisateur néophyte se retrouvera coincé, à moins de payer la somme demandée.
Son développeur, Music Paradise, LLC, possède d'ailleurs plusieurs applications au fonctionnement similaire, toutes publiées sur le Mac App Store, et ce, depuis plusieurs années.
Apple défend son modèle économique, malgré les failles nombreuses et répétées
Après quelques recherches effectuées par d'autres utilisateurs, il apparaît que Music Paradise, LLC est une entité installée à Novosibirsk, en Russie, et elle aurait généré, depuis sa présence sur la boutique d'applications d'Apple, plus de 2 millions de dollars de revenus.
ll est surprenant qu'Apple ait validé si facilement des logiciels qui contreviennent pourtant à ses très strictes règles d'utilisation. D'autres développeurs ont eu maille à partir avec le constructeur pour des raisons bien plus futiles que celles-là et ont même été temporairement éjectés du Mac App Store.
Sur iOS également, des logiciels frauduleux ont pu être installés par des utilisateurs, comme des jeux vidéo pour enfants qui se transforment en applications de paris selon le pays dans lequel ils sont ouverts.
Selon The Verge, Apple n'emploierait que 500 personnes pour vérifier manuellement plus de 100 000 applications nouvelles et mises à jour chaque semaine. Un nombre totalement insuffisant pour mener à bien cette tâche.
Malgré ses problèmes criants, la firme à la pomme campe toujours sur ses positions et refuse la possibilité d'installer des applications sur iPhone ou iPad depuis un autre endroit que l'App Store, malgré les enquêtes menées par les autorités de régulation européennes et américaines sur d'éventuelles pratiques monopolistiques.
Sur Mac toutefois, les choses sont différentes. Il est en effet possible de récupérer des logiciels sur le Web, et la majorité des grands éditeurs n'ont jamais souhaité proposer leurs logiciels sur le Mac App Store.
- moodVersion gratuite limitée
- devices1 à 5 appareils
- phishingAnti-phishing inclus
- local_atmAnti-ransomware inclus
- groupsContrôle parental inclus
Source : The Verge