En 2020, nous avons été gâtés du côté de la photographie sur smartphone. Poursuivant leurs efforts, les constructeurs semblent avoir finalement compris que, plus que l’accumulation de pixels, il valait mieux parier sur la taille du capteur ou encore l’optimisation logicielle pour obtenir des photos resplendissantes sur les meilleurs smartphones du moment.
Alors que les modèles de 2021 commencent à se multiplier, nous nous sommes dit qu’un petit rappel ne serait pas de trop. Surtout que la fin de l'année dernière a été marquée par la sortie successive de trois des meilleurs photophones jamais passés entre nos mains : l’iPhone 12 Pro Max, le Huawei Mate 40 Pro et le Google Pixel 5.
- Un smartphone très fin malgré sa taille
- L’écran, épatant de justesse
- Des performances explosives
- Un produit luxueux
- Écran formidable…
- L’un des plus rapides du marché
- Un format compact vraiment agréable
- Écran super réactif et excellemment calibré
- Une batterie très endurante
Récapitulatif technique des trois smartphones
Rapidement, revenons sur la proposition technique respective de nos trois concurrents du jour. Nous allons faire court, et nous concentrer sur la configuration photo. Si vous désirez plus de détails sur le reste de la fiche technique, nous vous renvoyons vers nos tests complets dont le lien est disponible ci-dessus.
iPhone 12 Pro Max
- Processeur : Apple A14 Bionic
- Appareil photo arrière 1 : capteur grand-angle 12 mégapixels (équivalent 26 mm), ouverture ƒ/1.6, photosites de 1.7 µm, OIS, PDAF
- Appareil photo arrière 2 * capteur ultra grand-angle de 1/3.6" 12 mégapixels (équivalent 14 mm), ouverture ƒ/2.4
- Appareil photo arrière 3 : capteur telephoto de 1/3.4" 12 mégapixels (équivalent 65 mm, zoom 2.5x), ouverture ƒ/2.2, OIS, PDAF
- Appareil photo arrière 4 : scanner LiDAR pour la profondeur de champ
- Appareil photo avant : capteur grand-angle 1/3.6" 12 mégapixels (équivalent 23 mm), ouverture ƒ/2.2
- Vidéo : 4K HDR Dolby Vision jusqu’à 60 images par seconde
- Prix : à partir de 1 259€
Huawei Mate 40 Pro
- Processeur : Kirin 9000
- Appareil photo arrière 1 : capteur grand-angle 1/2.8" 50 mégapixels (équivalent 23 mm), ouverture ƒ/1.9, photosites de 1.22 µm, PDAF
- Appareil photo arrière 2 : capteur ultra grand-angle 1/1.54" de 20 mégapixels (équivalent 18 mm), ouverture ƒ/1.8, PDAF
- Appareil photo arrière 3 : capteur telephoto périscopique 1/3.56" de 12 mégapixels (équivalent 125 mm, zoom 5x), ouverture ƒ/3.4, OIS, PDAF
- Appareil photo arrière 4 : capteur de température de couleur multispectral
- Appareil photo avant : capteur grand-angle 1/2.8" 13 mégapixels (équivalent 18 mm), ouverture ƒ/2.4 + caméra 3D ToF
- Vidéo : 4K HDR jusqu’à 60 images par seconde
- Prix : à partir de 1 199€
Google Pixel 5
- Processeur : Snapdragon 765G
- Appareil photo arrière 1 : capteur grand-angle 1/2.55" 12.2 mégapixels (équivalent 27 mm), ouverture ƒ/1.7, photosites de 1.4 µm, OIS, PDAF
- Appareil photo arrière 2 : capteur ultra grand-angle de 16 mégapixels (107°), ouverture ƒ/2.2, photosites de 1.0 µm, PDAF
- Appareil photo avant : capteur grand-angle 1/4.0" 8 mégapixels (équivalent 24 mm), ouverture ƒ/2.0
- Vidéo : 4K HDR jusqu’à 60 images par seconde
- Prix : à partir de 629€
Que les choses soient dites : nous sommes face à trois produits extrêmement différents. Il y a d’abord l’iPhone qui repose sur des bases solides, bien qu’il dispose maintenant d’un capteur principal plus lumineux et d’un téléobjectif plus long que sur la génération précédente.
Vient ensuite le smartphone de Huawei, qui ne lésine sur rien en combinant à la fois les plus gros capteurs de ce comparatif, mais aussi la meilleure définition et le zoom le plus permissif.
Aussi en regard de ces poids lourds, le Pixel 5 apparaît presque comme une anomalie. Mais c’était sans compter sur l’expertise de Google en matière de photographie computationnelle. Grâce à la puissance de ses algorithmes, Google est en mesure de proposer des images très séduisantes, même avec une fiche technique vieillissante et qui, d’apparence, ne fait pas le poids face aux deux autres modèles du comparatif.
Capteur grand-angle : avantage iPhone 12 Pro Max
iPhone 12 Pro Max
Grâce à son nouveau capteur principal, et à la plus grande ouverture de son objectif (ƒ/1.6 contre ƒ/1.8 sur les générations précédentes), l’iPhone 12 Pro Max est capable de conserver la sensibilité ISO à son plus bas niveau la plupart du temps. Ainsi, le bruit est absent d’absolument toutes les photos prises en pleine journée — a fortiori lorsque les conditions lumineuses sont bonnes.
En dépit d’un capteur de 12 mégapixels seulement, l’iPhone 12 Pro Max parvient à inscrire un grand nombre de détails dans l’image. Bien aidé par ses différents algorithmes, notamment Smart HDR 3 et Deep Fusion, le capteur fourmille de détails et rend particulièrement bien justice aux textures complexes.
Le traitement numérique des photos prises à l’iPhone 12 Pro Max ne diffère pas des habitudes d’Apple. Il s’agit d’un développement plutôt doux, qui ne surjoue jamais le contraste et encore moins la saturation — sauf peut-être parfois sur le ciel lorsque Smart HDR est trop mis à profit.
Aussi, et contrairement, peut-être, à un Pixel 5, l’iPhone ne cherchera pas à tout prix à éclaircir les ombres. Comme conscient qu’elles ont leur importance pour donner son cachet à une photo, et que la recherche absolue d’un histogramme équilibré peut nuire à la dimension artistique d’un cliché.
Les scènes à contre-jour, justement, laissent à l’iPhone 12 Pro Max exprimer à la fois le pire et le meilleur. Dans certains cas de figure, comme ici dans cette ruelle, le smartphone préférera éclaircir les ombres, au risque de brûler les hautes lumières du ciel de fin de journée. Exposer pour le ciel, comme il est possible de le faire en le touchant sur le viewfinder, aurait permis de réduire l’exposition de la rue, créant ainsi une tout autre atmosphère.
Mais quand ça fonctionne, ça fonctionne vraiment. Même en se postant face au soleil couchant, toutes les parties de l’image sont parfaitement exposées. D’autant que la rétention de détails impressionne, notamment dans les coins de l’image où les capteurs de smartphones ont tendance à beaucoup "laver" les couleurs et les textures.
Huawei Mate 40 Pro
Le Mate 40 Pro ne se paie pas le luxe de l’objectif le plus lumineux du trio. Il embarque en revanche le capteur principal le mieux défini, mais aussi le plus grand du comparatif (1/1.28" et ƒ/1.9). À scène égale, le smartphone doit donc pousser (à peine) plus loin les ISO pour obtenir le même résultat que l’iPhone. On observe notamment l’apparition de bruit sur la terre, en bas de l’image.
De façon plus générale, on constate que le capteur produit des images un peu plus froides (bleues) que son rival à la pomme. Le feuillage à la gauche de l’image est également moins détaillé ; la faute à une exposition moins juste.
Même s’il profite d’un capteur 50 mégapixels, les images sont enregistrées en 12.5 mégapixels sur la pellicule. Grâce au procédé de pixel-binning, quatre pixels sont combinés en un seul afin d’en augmenter la taille et, in fine, la quantité de détails. Pas surprenant, donc, de constater que (traitement mis à part), les images produites par l’iPhone 12 Pro Max et le Mate 40 Pro sont très proches en termes de reproduction des textures et de clarté. Dans certains cas, l’iPhone 12 Pro Max prend toutefois l’ascendant (notamment sur ce mur en mauvais état) pour rendre compte de ses aspérités.
En désactivant la reconnaissance de scènes IA (ce qu’on vous conseille), le traitement numérique appliqué par le Mate 40 Pro est également proche de ce qu’on obtient à l’iPhone. L’exposition est bonne, et le contraste justement dosé. On remarque des ombres un peu plus prononcées, mais une excellente rétention de détails sur toute la surface de l’image.
Dans les scènes à forte dynamique, le Huawei Mate 40 Pro fait étalage de ses talents. De loin le plus à l’aise des trois dans l’exercice, il expose parfaitement, et ne reproduit pas les erreurs de l’iPhone dans la priorisation de l’auto exposure. Ici, la ruelle est parfaitement exposée, et les hautes lumières très bien dosées pour reproduire à la perfection les lueurs de la fin de journée.
Enfin, posté devant notre impressionnante ancre face au soleil, le capteur du Mate 40 Pro fait preuve d’autant de bonne volonté que son concurrent pour exposer merveilleusement toutes les parties de l’image. Excepté un cadrage un peu gauche de ma part, le résultat est sinon extrêmement proche, pour ainsi dire identique. Nous aurions une simple réserve à adresser concernant la netteté dans les angles de l’image, beaucoup moins à l’avantage du téléphone de Huawei.
Google Pixel 5
Comme nous l’avions dit plus haut, le Pixel 5 est clairement un petit bras face aux mastodontes que sont les iPhone 12 Pro Max et le Mate 40 Pro. Toutefois, Google nous a déjà montré par le passé que ses connaissances en matière d’algorithme pouvaient faire la différence. Et c’est précisément ce que le Pixel 5 met à l’œuvre ici.
Dans les mêmes conditions que les deux autres, le Pixel 5 parvient selon nous à faire aussi bien — voire mieux dans certains cas de figure. Ici, par exemple, si le cliché de l’iPhone 12 Pro Max reste notre favori, celui du Pixel 5 rend beaucoup mieux que celui du Mate 40 Pro. Et ce malgré un capteur minuscule (1/2.55") et une ouverture de ƒ/1.7.
Mais on remarque que le Pixel 5 a une aisance à géométrie variable selon les scènes qu’on lui propose. Ce mur graffé est par exemple partiellement net. Toute la partie droite de l’image paraît floue, et manque de détails.
Un reproche qu’on peut lui adresser assez régulièrement d’ailleurs. La plupart du temps, le Pixel 5 fera surtout ressortir ce qui se trouve au centre de l’image, au détriment de ce qui gravite autour. Comme quoi les algorithmes sont plus illusionnistes que magiciens lorsque la physique entre en jeu.
Attention : loin de nous l’idée de dénigrer ce petit Pixel 5. Rappelons qu’il est vendu moitié moins cher que ses concurrents, et que sa fiche technique est très très loin d’être aussi rutilante. Le fait est que si l’on veut pinailler, on peut mettre ça et là le doigt sur des défauts flagrants. Et le manque d’homogénéité du piqué peut effectivement poser de gros problèmes à celles et ceux qui veulent par exemple faire des tirages de leurs plus beaux clichés.
Sur des scènes très contrastées, le Pixel 5 fait du bon travail grâce à ses algorithmes pour compenser les ombres bouchées et les hautes lumières cramées. À y regarder de plus près, on constate cependant une apparition bien plus prononcée du bruit que chez la concurrence. Notons aussi que dans notre fameuse ruelle, le smartphone de Google préférera exposer pour éclaircir les murs que pour obtenir un ciel lisible et des couleurs justes.
Enfin face à l’ancre, le Pixel 5 est de très loin celui qui pousse le plus les ISO et qui, de fait, génère le plus de bruit dans l’image. Le cliché n’est pas moins réussi pour autant, et les ombres sont suffisamment éclaircies pour pouvoir distinguer le sujet de la photo. Mais on évitera de s’attarder sur cette photo en grand écran. De plus, le piqué s’est ici fait la malle.
Capteur ultra grand-angle : avantage Mate 40 Pro
iPhone 12 Pro Max
Apple a accumulé un certain retard au chapitre des courtes focales. Le premier ultra grand-angle est arrivé sur iPhone l’an dernier, et on sent que le constructeur dispose d’une belle marge de progression.
Également plafonné à 12 mégapixels, ce capteur se distingue du principal par sa petitesse (1/3.6")et sa faible ouverture (ƒ/2.4). Deux caractéristiques qui n’ont font pas forcément un capteur idéal pour de la photo d’intérieur ou quand la lumière vient à manquer. Pour l’instant, ça va, pourrions-nous dire. En extérieur, et par temps clair, le résultat est plutôt à l’avenant.
Les textures sont bien reproduites, et — surtout — la continuité colorimétrique avec les autres capteurs est de mise. Le traitement est toujours aussi léger, et met en valeur le sujet sans chercher à trop en faire.
Malheureusement, et c’est inévitable sur un si petit capteur, le piqué n’est pas tout à fait homogène. Sorti d’un rayon central plus ou moins grand dépendant des clichés, les bordures de l’image perdent en détails et des artefacts causés par le phénomène de diffraction apparaissent. Rien de bien gênant si l’on consulte ses photos sur téléphone ; assez handicapant si l’on veut les admirer sur grand écran.
N’en déplaise, le capteur ultra grand-angle est plutôt à l’aise dans les scènes très contrastées. Notons qu’il profite cette année de l’algorithme Smart HDR 3, ce qui n’était pas le cas l’an dernier. De quoi améliorer le rendu des clichés à contrejour notamment. Malheureusement, et comme on l'observe ci-dessous, le "lavage" des textures sur les encoignures est assez sévère pour mériter des éloges. Surtout en regard de la perfection du capteur principal.
Huawei Mate 40 Pro
Ne tournons pas autour du pot : le Mate 40 Pro est un véritable monstre de la courte focale. Fort d'une expérience de plusieurs années en la matière, le constructeur a aussi pris soin d'offrir à son fer de lance un capteur d'une taille conséquente, et très bien défini (1/1.54", 20 mégapixels). Et autant dire que la différence s'en ressent immédiatement sur le rendu.
Incontestablement mieux exposée, la photographie profite d'un piqué exceptionnel sur l'immense majorité de sa surface. Seul les angles souffrent d'une légère diffraction. On remarque toutefois que le traitement semble ici un peu plus agressif, et que la colorimétrie fait fatalement un petit écart par rapport au module principal.
Difficile de prendre l'ultra grand-angle du Mate 40 Pro à défaut. Tout est à sa place, et la reproduction des couleurs à la nuit tombée est tout bonnement prodigieuse. De quoi presque concurrencer le capteur principal de l'iPhone 12 Pro Max !
Le Mate 40 Pro nous impressionne peut-être plus encore à contrejour, lorsque l'on se place juste face au soleil. Sans mauvais jeu de mots, il n'y a pas photo. Le smartphone de Huawei ne fait qu'une bouchée de son rival à la pomme dans l'exercice. Toute l'image est exposée à merveille, et la rétention de détails admirable sur toute la surface.
Le Mate 40 Pro nous impressionne peut-être plus encore à contrejour, lorsque l'on se place juste face au soleil. Sans mauvais jeu de mots, il n'y a pas photo. Le smartphone de Huawei ne fait qu'une bouchée de son rival à la pomme dans l'exercice. Toute l'image est exposée à merveille, et la rétention de détails admirable sur toute la surface.
Google Pixel 5
Cette année, Google a troqué le séduisant téléobjectif du Pixel 4 pour un ultra grand-angle. De petite taille, le capteur compte malgré tout 16 mégapixels pour des images plutôt bien définies.
Et, pour l'essentiel, le Pixel 5 fait aussi bien que l'iPhone 12 Pro Max dans l'exercice. Mais rapidement, les bienfaits de l'algorithme Google se font ressentir. Dans les situations très ombragées, la rétention de détails dans les zones sombres est impressionnante — nettement plus que chez la concurrence.
On récupère néanmoins des images un peu moins pêchues qu'en face, avec des contrastes moins flatteurs et des couleurs plus fades. Rien qu'un rapide passage en mode édition ne peut corriger.
On s'enthousiasme davantage sur le piqué, beaucoup plus homogène ici que chez Apple. Pour dire vrai, le Pixel 5 se hisse presque aux mêmes sommets que le Mate 40 Pro dans la plupart des scènes photographiées ici.
Les situations à forte dynamique suscitent immanquablement l'apparition de bruit, mais Google parvient à le maintenir à un niveau égal (voire inférieur !) à ce que l'on observe via le module principal. Pour dire les choses autrement : le grand-angle du Pixel 5 nous apparaît de qualité égale au capteur principal. Ce qui est vraiment trop rare pour manquer d'être souligné.
Zoom : avantage Mate 40 Pro
iPhone 12 Pro Max
L'iPhone 12 Pro Max se paie des petites nouveautés cette année en matière de téléobjectif. On passe d'un zoom 2x à un zoom 2.5x, soit l'équivalent de 65 mm contre 52 mm sur les modèles antérieurs. Pas de quoi révolutionner la formule, mais cette allonge fait le plus grand bien pour photographier des sujets éloignés.
Pourvu de 12 mégapixels comme les autres capteurs, le téléobjectif de l'iPhone nouveau respecte plutôt bien la continuité des couleurs (les images sont légèrement plus chaudes). Un bon point, qui permet de profiter d'une belle polyvalence globale, sans craindre de se retrouver avec des résultats très différents d'un capteur à l'autre.
Cette fois, comprenez à la différence de l'ultra grand-angle, le téléobjectif jouit d'un très bon piqué sur toute l'image. Le traitement, à l'évidence, est identique quel que soit le capteur utilisé. Attendez-vous donc à des contrastes saisissants, à des couleurs éclatantes et à une netteté très justement dosée. Une reproduction quasi à l'identique de ce que vous voyez à l'œil donc.
De petite taille, et doté d'une faible ouverture, le téléobjectif montre rapidement ses limites une fois le soleil sous la ligne d'horizon. Heureusement, le capteur bénéficie lui aussi des algorithmes Smart HDR et Deep Fusion pour améliorer les résultats dans une grande variété de situations. On n'échappe pas à l'apparition de bruit et à la disparition progressive des détails dans certains cas, mais notons tout de même que, sur notre fameuse ancre, le résultat continue d'impressionner. Rappelons que nous sommes face au soleil, et malgré cela les ombres sont très justement récupérées par le capteur.
Enfin, si Apple ne communique pas sur les capacités de zoom numérique de son téléphone, sachez qu'il est possible de pousser jusqu'à un zoom 12x. Malheureusement les résultats sont loin d'être heureux, et donnent plus dans la bouillie de pixels qu'autre chose.
Huawei Mate 40 Pro
Épargnons-nous trop de suspens : on devinait déjà à sa fiche technique que le Mate 40 Pro était le smartphone le plus costaud dans cette catégorie.
Fort de son expérience sur la gamme "P", Huawei intègre dans son dernier Mate le même téléobjectif périscopique qui lui octroie un zoom optique 5x (environ 130 mm), et hybride 10x. De quoi ajouter une belle corde à l'arc de ce photophone déjà très polyvalent. Et ni la petitesse du capteur ni sa faible ouverture ne sont en mesure de noircir le tableau.
Sans conteste, le Mate 40 Pro bénéficie du zoom le plus efficace de ce comparatif. Riches en détails, les clichés pris en 5x ne laissent rien au hasard. Même sur grand écran, la clarté est exceptionnelle.
L'utilisation du zoom hybride 10x ne gâche rien ou presque de la qualité de ce capteur. Certains pixels peuvent apparaître un peu plus grossiers, évidemment, mais l'ensemble se tient parfaitement — surtout si l'on consulte ses photos sur téléphone. On y verra que du feu !
Forcément, notre enthousiasme descend en flèche lorsqu'on mobilise le zoom numérique 50x. Plus là pour la frime qu'autre chose, ce mode ne permet pas d'obtenir de belles photos. Les couleurs perdent en saturation, mais le contraste reste étonnamment bon. De manière générale, on s'amusera souvent à "pousser" le zoom au maximum pour renouveler la surprise d'avoir entre les mains un si petit objet capable d'atteindre une focale de quelque 1 150 mm.
Google Pixel 5
Dans le cas du Pixel 5, la messe va être dite, et vite dite. C'est simple : le smartphone n'a à sa disposition qu'un zoom numérique 2x (capable d'aller jusqu'à 7x). Concrètement, le téléphone va se contenter de rogner dans l'image pour reproduire ce que nous aurions normalement sur un "vrai" téléobjectif.
Comme on peut s'y attendre, les résultats sont plutôt décevants. Les pixels deviennent rapidement grossiers mais, encore une fois, cela peut faire le job si vous n'observez vos photos que sur smartphone. Le vernis s'écaillera plus vite sur grand écran.
La colorimétrie est inchangée (logique, c'est le même capteur), et le traitement identique. Inutile de s'appesantir. On vous conseillera simplement d'éviter le zoom numérique 7x, à moins que vous soyez amateur de peinture à l'huile. Ce dont les clichés pris par ce biais se rapprochent davantage que de la photographie.
Portrait : avantage Mate 40 Pro
iPhone 12 Pro Max
Apple a été parmi les premiers à inaugurer un mode portrait sur ses iPhone. Une fonctionnalité qui a rapidement gagné en popularité, au point de devenir un indispensable. Alors autant dire que son nouveau fleuron s'en tire plus que bien dans une grande majorité de cas.
Comme l'an passé, il est possible d'utiliser soit le capteur grand-angle, soit le téléobjectif pour se faire tirer le portrait. Outre leurs différences de qualité inhérentes, précisons que seul le grand-angle est en mesure de proposer des portraits nocturnes grâce à un allongement de la pose.
Ceci étant dit, et dans un cas comme dans l'autre, les portraits issus de l'iPhone 12 Pro Max sont excellents. Bien aidés dans la mise au point et dans l'établissement d'une carte de profondeur optimale par le scanner LiDAR, l'iPhone propose un détourage convaincant du sujet, et applique un bokeh qui met bien en valeur celui-ci. Rappelons qu'il est évidemment possible de réduire ou d'augmenter le flou d'arrière-plan en post-traitement.
Mais le téléphone haut de gamme d'Apple n'est pas à l'abri des erreurs. Et le mode Portrait reposant encore énormément sur l'intelligence artificielle, il reste perfectible sur un tas de points. Ici par exemple, on remarque que l'espace entre mes doigts n'a pas été correctement flouté.
Toujours est-il que, même à contrejour, l'iPhone 12 Pro Max arrive à illuminer suffisamment mon visage (enfin ce qu'il en reste). Et ce, aussi bien avec le grand-angle que le téléobjectif.
Sur des sujets inanimés, le constat est en revanche plus mitigé. Même si le LiDAR fait énormément en termes de réactivité de l'autofocus et de la reconnaissance de scène, les petites erreurs d'appréciations sont davantage de rigueur dans ce genre d'exercice. Encore une fois, rien de dramatique si vous regardez vos photos sur smartphone.
Enfin, de nuit, il y a indubitablement une énorme différence entre la génération précédente et celle-ci. Grâce à son nouveau capteur grand-angle, plus lumineux, Apple peut enfin proposer d'utiliser le mode portrait en allongeant le temps de pose. À l'évidence, le résultat n'est pas dénué de bruit, mais mon visage est correctement exposé. Dans ce cas de figure (badum tss), c'est tout ce qui compte.
Huawei Mate 40 Pro
Huawei s'illustre annuellement en matière de mode portrait. Nous ne sommes donc pas étonnés de retrouver le Mate 40 Pro en tête de ce classement.
Même s'il ne bénéficie pas d'un capteur 3D ToF comme son cousin le P40 Pro, il est parfaitement capable de dresser une carte de profondeur exhaustive et de détourer harmonieusement son sujet. La mise au point n'a aucun mal à se faire dans de bonnes conditions lumineuses, et les portraits du Mate 40 Pro se distinguent de ceux de l'iPhone 12 Pro Max par des couleurs plus vives et une meilleure restitution des détails sur l'ensemble de l'image.
En mode portrait, on peut utiliser aussi bien le grand-angle que le téléobjectif pour varier les plaisirs. Mais ce dernier, moins performant, met moins en valeur les détails, et fait déjà apparaître, en plein jour, du bruit.
À contrejour, le Mate 40 Pro est diaboliquement efficace. Il restitue à merveille les couleurs de la scène sans oublier d'exposer correctement le visage du sujet ; même si celui-ci ne représente qu'une infime partie de la scène. Excellent.
Sur des sujets non humains, le Mate 40 Pro n'a pas non plus de difficulté à identifier la scène. On regrette simplement que, par défaut, il faille "activer" l'effet bokeh au moment de la prise de vue. Sur cette photo par exemple, nous avions oublié de le faire, et aucun flou n'est donc appliqué. Dommage qu'on ne puisse l'ajouter en post-traitement.
Enfin de nuit, il faut reconnaître à l'iPhone 12 Pro Max d'être plus à l'aise grâce à sa pose longue. Ici, si les couleurs sont précises et le bruit réduit à sa plus simple expression, on constate que le point n'y est pas tout à fait, et que mon visage manque de détails.
Google Pixel 5
Le Pixel nouveau de Google a de l'allant pour nous proposer de superbes portraits. Malheureusement son aisance est une fois encore à géométrie variable.
Dans la majorité des cas, sur un sujet humain et en extérieur, les résultats obtenus sont tout bonnement excellents. Le détourage est moins précis que chez la concurrence, mais la colorimétrie est juste et les images ressortent correctement détaillées.
Comme en photo classique, il est possible d'utiliser un zoom numérique (ici en 1.2x) qui ne fait que croper dans l'image, qui est donc de moins bonne qualité. On évitera.
À contrejour, on sent le tout petit capteur du Pixel 5 plus à la peine que les deux autres — surtout que le Mate 40 Pro. Mon visage n'est que partiellement bien exposé, et on remarque un lissage assez prononcé sur la peau. La partie entre la languette de mon sac à dos et le sol en arrière-plan pose aussi des difficultés au téléphone pour "comprendre" correctement la scène.
Encore une fois, ce ne sont que des détails que vous remarquez lorsque vous visionnez vos photos sur grand écran. Pour une consultation sur téléphone ou pour du partage sur les réseaux sociaux, le Pixel 5 fait largement l'affaire !
D'autant que sur des sujets non humains, le Pixel 5 fait montre d'une très bonne volonté aussi bien dans le détourage que dans le respect des couleurs naturelles de l'objet / nature morte / petit animal mignon.
Sur ce dernier point, dommage que la mise au point nécessite une distance plus importante que les deux autres. Ce qui explique que le point n'a pas été fait ici sur les yeux du chat mais sur son ventre.
De nuit, le Pixel 5 s'intercale pile entre l'iPhone 12 Pro Max et le Mate 40 Pro. Nette, la photo est très légèrement bruitée, mais respecte bien la carnation du sujet et la colorimétrie en général. Une petite prouesse pour un appareil aussi compact.
Basse lumière / nuit : avantage Mate 40 Pro
iPhone 12 Pro Max
Les iPhone sont des petits nouveaux dans la mêlée de la photo nocturne. Apparu pour la première fois l'an dernier, le mode photo de nuit profite aujourd'hui du nouveau capteur plus grand et de l'ouverture à ƒ/1.6 de l'objectif de l'iPhone 12 Pro Max. De plus, le mode nuit est désormais utilisable sur les trois objectifs.
Aussi passons très rapidement sur l'ultra grand-angle et le téléobjectif, qui ne sont pas tout à fait au point dans l'exercice.
L'ultra grand-angle, d'abord, est beaucoup trop petit et ne bénéficie pas de stabilisation optique lui permettant de stabiliser la prise de vue pendant la pose. Résultat ? Des photos sinon floues, totalement expurgées de détails.
Le téléobjectif, stabilisé, fait un peu mieux. Mais on sent que l'algorithme de réduction de bruit prend trop le pas, et vient nuire au piqué général de l'image. Le sujet reste identifiable, bien sûr, mais on obtient une image "pixellisée" qui n'est pas du plus bel effet.
En photo de nuit, ce sera donc plutôt le grand-angle ou rien. Et quel plaisir de l'utiliser ! Difficile à prendre à défaut, le capteur principal de l'iPhone 12 Pro Max est à l'aise aussi bien en extérieur qu'en intérieur faiblement éclairé. Sa prouesse est de nécessiter l'activation du mode nuit beaucoup plus tard que les iPhone 12 / 12 Pro grâce à son capteur plus grand et ses pixels de grande taille (1.7 µm).
L'image fourmille ainsi de détails, et le bruit est quasiment absent. Que de progrès depuis l'année dernière !
Huawei Mate 40 Pro
Cela fait plusieurs années déjà que Huawei s'illustre avec les capacités nocturnes de ses appareils. Et le Mate 40 Pro s'impose sans surprise comme un aboutissement pour le constructeur.
C'est simple : s'il ne déclenche pas automatiquement le "mode nuit" comme le font les iPhone 12 Pro Max et le Pixel 5, il n'y a souvent pas besoin de l'utiliser pour obtenir une photo exploitable. Impressionnant.
Logiquement au vu de son bagage technique, le capteur ultra grand-angle s'en sort beaucoup mieux que celui de l'iPhone pour proposer des clichés intéressants de nuit. Mais force est de constater qu'on n'est pas encore au même niveau que ce que permet le grand-angle classique. Un constat qui vaut également pour le téléobjectif qui, s'il est indéniablement meilleur que celui de l'iPhone 12 Pro Max, fait pâle figure à côté du capteur principal.
Lui, produit des images absolument incroyables même lorsque la lumière manque. Un magicien nyctalope qui reproduit les couleurs avec une justesse exceptionnelle et qui, même avec des ISO montées à 6400 sur cette photo, ne souffre d'aucun bruit particulièrement visible.
En intérieur, le Mate 40 Pro nous paraît plus inconstant que ses concurrents. Il faudra peut-être s'y reprendre à plusieurs fois pour obtenir la photo que l'on désire, mais le smartphone est parfaitement capable d'y arriver — pas d'inquiétudes.
Google Pixel 5
Ah, Google et la photo de nuit. Une grande histoire ! Alors que le constructeur a largement impressionné à ce chapitre sur le Pixel 3, qu'en est-il deux ans plus tard, alors que la concurrence a fièrement bombé le torse ?
Qu'on se rassure, Google est toujours dans le coup. Et comme au sujet du mode portrait, on peut dire que le Pixel 5 joue est au coude à coude avec l'iPhone 12 Pro Max.
Le mode nuit se déclenche ici tout seul, comme sur l'iPhone, et aussi bien à l'ultra grand-angle qu'au grand-angle. Mais comme pour les autres prétendants au titre de meilleur photophone de l'année, inutile d'en attendre trop de ce premier de par sa très petite taille.
Notez qu'il est possible d'activer manuellement le mode nuit, mais que cela ne produit aucun effet supplémentaire par rapport au déclenchement "automatique". De manière générale, le bruit est bien plus visible que chez les deux autres, mais les résultats sont malgré tout excellents. Tout juste notera-t-on un piqué un peu en retrait par rapport à l'iPhone et le Mate 40 Pro.
En intérieur, et malgré une nouvelle déconvenue côté mise au point, on se satisfait du rendu des couleurs et de l'exposition générale qui permet au petit Pixel 5 de retenir beaucoup de détails dans l'image.
En bref : un smartphone fatalement moins costaud que ses concurrents, mais qui serait très dommage de prendre de haut.
Vidéo : avantage iPhone 12 Pro Max
iPhone 12 Pro Max
D'emblée, l'iPhone 12 Pro Max envoie du rêve en matière de vidéo. Et pour cause ! Il s'agit ni plus ni moins que du seul smartphone capable de filmer en 4K Dolby Vision à 60 images par seconde, et ce sur ses trois capteurs. Une véritable prouesse technique, qu'Apple ne rate pas une occasion d'appuyer en rappelant qu'aucun caméscope grand public n'est encore en mesure de proposer ce type de contenus.
En comparant ne serait-ce que les vidéos issues du capteur grand-angle (le plus performant dans tous les cas), l'iPhone 12 Pro Max se hisse au sommet de ce comparatif. C'est simple : l'image est absolument parfaite, en toute circonstance.
Pas un endroit n’est sous-exposé ; les détails jaillissent de l'image et les couleurs sont saisissantes. Aucun artefact ne s'impose à notre vue, et le bruit reste imperceptible à moins de se coller à son moniteur d'ordinateur ou son téléviseur.
Apple a toutefois encore une (toute) petite marge de progression en ce qui concerne la stabilisation de ses objectifs. En la matière, le Vivo X51 5G (absent de ce comparatif), fait bien mieux grâce à son gimbal intégré. La conjugaison OIS + EIS reste néanmoins très performante pour compenser les mouvements de l'utilisateur, et laisse l'oeil se focaliser sur le sujet plus que sur les éventuelles secousses.
Huawei Mate 40 Pro
Huawei a beau se targuer de faire des merveilles en matière de vidéo, le compte n'y est pas tout à fait. Surtout en comparaison directe avec l'iPhone 12 Pro Max.
Ici, l'image est étrangement dégradée par des teintes rouges qui n'ont rien à y faire. Plus dérangeant encore : l'image est extrêmement bruitée en 4K à 60 images par seconde.
L'exposition des zones sombres de l'image est beaucoup trop boostée, et la saturation artificiellement rehaussée sans grand succès. Par chance, la stabilisation de l'objectif est performante, et permet de compenser efficacement les pas du cadreur. Insuffisant, toutefois, pour espérer chiper sa couronne à l'iPhone 12 Pro / 12 Pro Max en matière de vidéo. Apple a véritablement franchi un cap cette année en la matière.
Google Pixel 5
Comme sur la majorité des tests que nous avons faits, le Pixel 5 navigue entre deux eaux. En vidéo, il est davantage à rapprocher du Mate 40 Pro que de l'excellent iPhone 12 Pro Max.
On apprécie en particulier la bonne stabilisation du capteur, mais malheureusement pour ce qui a trait à l'image... on n'y est pas tout à fait. Bruitée à l'extrême (même en pleine journée), l'image paraît baveuse, pauvrement détaillée. On préférera utiliser le smartphone en 1080p, qui est une catégorie où le Pixel 5 se sent beaucoup plus à l'aise.
Logiciel : avantage Pixel 5
iPhone 12 Pro Max
L'application native de l'iPhone est simple et efficace. Les différents modes de capture sont des plus explicites, et on apprécie que le mode "nuit" s'active automatiquement lorsque le capteur peine à récupérer suffisamment de lumière. En tapotant sur l'icône idoine, on peut aussi allonger ou réduire le temps de pose si nécessaire.
Maintenant, Apple oblige, d'énormes barrières peuvent se dresser sur le chemin des "power users". Pour les réglages fins, direction les paramètres du téléphone ; impossible de faire sa tambouille depuis l'application Photo. Curieux.
Aussi, et dans l'attente de l'arrivée du format Pro RAW (qui permet de récupérer un fichier RAW conservant les avantages des algorithmes Smart HDR et Deep Fusion), il est pour l'heure impossible d'obtenir un négatif sans passer par une application tierce comme Halide ou Lightroom mobile.
Malgré tout, difficile de se perdre dans l'application Appareil photo d'Apple. Notez par ailleurs qu'un appui long sur l'obturateur permet de capturer une vidéo, au cas où vous seriez pressés.
Huawei Mate 40 Pro
De loin le moins convaincant des trois. Mais cette remarque vaut bien pour l'ensemble de l'OS Huawei — qui n'a jamais brillé pour son ergonomie.
Sur les smartphones Huawei, on trouvera notamment matière à s'agacer qu'il nous soit demandé en permanence de "stabiliser son téléphone pour améliorer la netteté" à chaque fois qu'on déclenche l'obturateur. Même en pleine journée, en extérieur, et bien que le capteur soit a priori suffisamment performant pour ne pas avoir besoin de cela.
En revanche, les options sont nombreuses, et on peut absolument tout régler sans avoir à la quitter. Mais, comme nous le mentionnions dans la partie "Portrait" de ce comparatif, il vous faudra sélectionner manuellement un style de bokeh avant de pouvoir utiliser le mode portrait. Autrement, et comme cela nous est donc arrivé, aucun flou ne sera appliqué. Plutôt étrange, le mode portrait étant fait pour ça.
Google Pixel 5
L'application Google Camera est à ce point populaire et performante que de nombreux développeurs en créent des forks censés fonctionner sur d'autres smartphones que ceux de Google. Il faut dire que l'application fait partie intégrante de tout l'aspect computational photography des Pixel, et qu'elle dispose pour ce faire de nombreux outils permettant d'améliorer le résultat visuel, même avec des capteurs de mauvaise facture.
Très intuitive, l'application permet de régler tout le nécessaire depuis ses paramètres intégrés. Comme sur iPhone, le mode nuit est suggéré automatiquement lorsque la lumière manque et que l'exposition a du mal à se faire correctement.
Le Pixel 5 est aussi le seul smartphone de ce comparatif à permettre, pendant la prise, d'ajuster les ombres et les hautes lumières. Très pratique, même si cela est aussi faisable a posteriori comme chez la concurrence. On peut également bouger le point focal et donc donner à une même photo un style bien différent au gré de ses essais. Dommage que le SoC milieu de gamme du Pixel 5 lui font prendre plus de temps pour traiter ses photos que les processeurs surpuissants de ses rivaux directs. N'en déplaise, le Pixel remporte la palme du logiciel dans nos coeurs.
Conclusion
Qui peut le plus peut le moins, comme on dit. Or vous aurez remarqué dans ce comparatif que, si le Pixel 5 ne remporte la palme que sur la catégorie du logiciel, il s’en sort admirablement bien dans toutes les situations.
Aussi pour le quidam, qui souhaite avant tout pouvoir dégainer son smartphone en ayant l’assurance d’obtenir une photo superbe en toute condition, le nouveau smartphone de Google nous apparaît comme le choix le plus raisonnable. D’autant qu’au vu du tarif de ses concurrents, on peut même s’offrir deux Pixel 5 !
Ceci étant dit, et c’était d’ailleurs tout l’objet de ce comparatif, il apparaît plus clairement que le meilleur photophone de l’année est bien le Huawei Mate 40 Pro. Impossible à prendre à défaut, et doté de la panoplie photographique la plus complète du marché actuel, le dernier-né de Huawei est LE meilleur smartphone photo de 2020.
Il est donc d’autant plus dommage que les imbroglios entre la Chine et les USA lui mettent autant de bâtons dans les roues, côté logiciel. En effet vous n’êtes pas sans savoir que le smartphone est dépourvu de toute l’expérience Google qui fait pourtant le sel d’un appareil Android.
En bon deuxième, on retrouve donc l’iPhone 12 Pro Max. Apple fait chaque année de beaux progrès en matière de photographie. Et son dernier produit a clairement les épaules pour se hisser au même niveau de qualité que le Mate 40 Pro. Ne lui manque finalement que plus d’aisance sur les longues focales pour tirer la couverture à lui. Le nouvel iPhone impressionne néanmoins pour la qualité de ses vidéos en 4K Dolby Vision. Vidéastes, c’est ce smartphone qu’il vous faut !