Intel travaillait depuis plusieurs mois au lancement de premières cartes graphiques pour PC de bureau, nom de code « DG1 ». Nous y voilà. La firme lance aujourd'hui son GPU dédié Iris Xe pour le marché desktop : une variante de l'iGPU intégré aux processeurs Tiger Lake-U, pour PC portables, mais cette fois réservée aux OEM.
Vous n'avez aucune chance d'en trouver une chez votre revendeur préféré et ces nouvelles cartes ne vous permettront pas de jouer à Cyberpunk 2077 sur votre prochaine tour gaming, mais elles marquent le retour (par la petite porte) d'Intel sur le marché du GPU dédié. Un marché que le géant californien n'avait pas tenté d'investir depuis l'annulation de son projet Larrabee il y a 10 ans.
Des cartes vouées à l'intégration et aux OEM
Ces GPUs dédiés Iris Xe « DG1 » marquent donc, au moins de manière symbolique, une grande étape pour Intel. Avec eux, la firme mise pour l'instant seulement sur les configurations compactes et moyennes vouées au monde de l'entreprise et aux PC bureautique et multimédia grand public. Et comme le souligne The Verge, Intel n'en fournira qu'à certains partenaires OEM pour une intégration dans des tours préassemblées.
Le design de ces cartes est toutefois conçu par les OEM en question. Pour l'heure, Intel communique surtout sur son accord avec ASUS (qui a mis au point une version à dissipation passive de la puce DG1, visible ci-dessus). D'autres partenaires sont néanmoins évoqués. D'après le média allemand HardwareLuxx, Intel aurait signé avec Colorful. C'est à ce second fabricant que l'on devrait le design un peu plus ambitieux visible ci-dessous.
Intel mise aussi sur le gaming… mais pour plus tard
Comme évoqué plus haut, les GPUs dédiés Iris Xe « DG1 » ne sont en rien des monstres de puissance, d'après des benchmarks préliminaires, ces derniers arriveraient à peine au niveau d'une GeForce GTX 1050, mais il est possible qu'Intel ait musclé un peu son jeu pour le lancement.
Quoi qu'il en soit, il faut vraiment voir ces puces comme des cartes vouées au monde bureautique et multimédia, permettant un petit surplus de puissance graphique pour les tâches du quotidien et une meilleure prise en charge de certains codecs. On sait par exemple qu'elles sont capables de décoder les contenus AV1, qu'elles sont également assez à l'aise avec l'IA et qu'elles supportent le HDR ainsi que trois écrans 4K. Le support de l'Adaptive Sync est aussi au menu.
On y trouve pour le reste 80 unités d'exécution et 4 Go de VRAM. Autant dire qu'il en faudra plus pour faire trembler AMD et NVIDIA, mais il ne s'agit a priori que d'une mise en bouche pour Intel, qui va maintenant pouvoir se concentrer sur le développement de son architecture Xe-HPG, conçue cette fois pour les hautes performances et le gaming, entre autres.
Source : The Verge