Filiale d'Alphabet spécialisée dans la santé, et société sœur de Google, l'enseigne Verily vient d'annoncer le lancement d'une étude visant à aider la recherche de traitements contre le coronavirus.
L'étude s'appuiera sur Project Baseline, un site dont la première version a été lancée il y a quelques semaines par Google et censé participer au dépistage.
À la chasse aux faux
À l'heure actuelle, les professionnels de santé utilisent des tests sérologiques, c'est-à-dire qu'ils testent les anticorps d'une personne afin de déterminer si celle-ci est guérie du coronavirus et a développé une immunité. Beaucoup attendent de ces tests. Comme le rappelle RTL, de plus en plus d'États réfléchissent à la mise en place d'un « passeport d'immunité », un permis de circuler librement s'adressant aux personnes guéries sur la base de tests sérologiques.
Mais il résulte de la méthode un grand nombre de faux positifs et de faux négatifs, et la communauté scientifique appelle à la prudence. Pour l'OMS, il n'y a « actuellement aucune preuve que les personnes qui se sont remises du coronavirus et qui ont des anticorps ne se soient prémunies contre une seconde infection ».
C'est le domaine que Verily va étudier. La première initiative de Project Baseline, Baseline Antibody Research, est déjà en place. Elle fournit des tests sérologiques à des personnes ayant déjà reçu un test d'écouvillonnage nasal du programme de tests de Verily.
Un travail sur l'hydroxychloroquine
La société a également déployé des sites de tests à différents endroits de la Californie, un État qui a déjà recensé plus de 78 000 cas confirmés. La directrice médicale de Verily, le Docteur Jessica Mega, a déclaré que la société essayait d'en savoir plus sur ces tests d'anticorps.
À l'aide des tests sérologiques, les chercheurs espèrent mieux comprendre la prévalence de la maladie dans certaines régions. Enfin, la société va également travailler sur l'hydroxychloroquine. Verily va chercher à déterminer si ce médicament antipaludéen peut être utilisé à titre préventif.
L'étude est ouverte à toute personne majeure testée à la maladie, même à celles dont le test s'est révélé négatif. Elle demandera à ses participants de fournir des échantillons sanguins et nasaux à trois reprises sur une période de dix semaines. La société a ajouté que, bien que les participants à l'étude aient besoin d'un compte Google, les informations fournies sur la santé des personnes ne seraient pas partagées à des fins publicitaires.
Pour le moment, l'étude se cantonne à la Californie, mais Jessica Mega a annoncé qu'elle pourrait finalement concerner l'ensemble des États-Unis.