L'Organisation mondiale de la santé devrait lancer une application, durant le mois de mai, qui aiderait certaines nations dépourvues de ressources à se prémunir contre le coronavirus.
En France, l'application de suivi de contacts StopCovid, dont les tests en conditions réelles débutent cette semaine, devrait être lancée au début du mois de juin. D'autres pays ont déjà déployé leur version du dispositif, comme le Royaume-Uni, qui a également fait le choix du contact tracing, mais aussi l'Inde. Bernardo Mariano, Directeur de l'information de l'OMS, a fait savoir à nos confrères de Reuters que l'institution travaille au lancement de sa propre application de traçage numérique.
Aider les citoyens des pays qui ne disposent pas des ressources suffisantes
L'Organisation mondiale de la santé tient à ce que les habitants vivant dans des pays qui ne disposent pas des moyens nécessaires au développement d'une application mobile de lutte contre le Covid-19 puissent en utiliser une, qui serait créée puis déployée par elle.
L'agence de l'Organisation des Nations unies envisage de mettre à disposition des États qui n'ont pas les ressources suffisantes un outil permettant aux gens de bénéficier d'un premier diagnostic, en les interrogeant sur leurs symptômes potentiels, ce qui contribuerait au dépistage de la maladie. Le dispositif pourrait comporter de nombreuses informatiques pratiques, comme les moyens de se faire tester par exemple.
Les gouvernements pourront reprendre à leur compte l'application développée par l'OMS
L'OMS souhaiterait par ailleurs inclure une fonctionnalité de suivi de contacts (contact tracing), qui serait basée sur la technologie Bluetooth. Rappelons que s'agissant du traçage des données mobiles dans la lutte contre le Covid-19, le contact tracing est à mi-chemin entre l'observation des pratiques collectives de mobilité et de confinement, et le contrôle des confinements individuels, bien moins protecteur des libertés individuelles pour ce dernier.
Si l'institution compte publier sa propre version sur les traditionnels magasins d'applications, les gouvernements du monde entier pourront profiter d'un code publié en open-source sur la plateforme GitHub pour ajouter des fonctionnalités et développer à leur tour leur version de l'outil de traçage numérique.
L'Organisation mondiale de la Santé espère rendre accessible son application notamment en Amérique du Sud et en Afrique, où les systèmes de santé ne sont pas optimaux et où la pandémie s'est étendue ces dernières semaines.