Comment gérer les applications de son smartphone Android ?

22 pays viennent de se voir accorder l’accès à l’interface de programmation.

En quelques mots :

  • Le pistage du coronavirus peut commencer. Depuis plusieurs semaines, Apple et Google planchaient sur une technologie de contact tracing pour permettre aux états et agences de santé de suivre la transmission du virus parmi leur population. C’est désormais chose faite : les deux entreprises viennent d’annoncer que l’interface a été rendue disponible auprès de 22 pays différents, dont, en Europe, l’Allemagne, l’Italie et la Suisse. Cela signifie que ces différents pays vont pouvoir mettre au point des applications de traçage des contacts via Bluetooth. Chaque utilisateur de l’implication sera ainsi averti dès qu'il sera entré en contact avec une personne atteinte de COVID-19.
  • Promouvoir le traçage à grande échelle : une tâche délicate. Pour les gouvernements souhaitant utiliser cette technologie, le plus dur reste à faire : convaincre la population d’installer massivement leur application. Une récente étude menée par l’université d’Oxford estime que pour être efficace, une application de ce genre devrait être adoptée par 60 % de la population. Or, à Singapour, où un dispositif similaire, baptisé Stoptogether, a été mis en place, à peine plus de 10 % des habitants de Singapour avaient téléchargé l’application plusieurs semaines après sa sortie, incitant le Premier ministre, Lee Hsien-loong, à appeler directement ses concitoyens à le faire. Une option consisterait à utiliser des algorithmes d’intelligence artificielle pour deviner les données manquantes à partir des données existantes.
  • La France isolée en Europe. Contrairement à ses voisins, la France a décidé de faire cavalier seul avec une application, StopCovid, reposant sur un protocole maison. La différence d’approche réside principalement dans le traitement des données utilisateurs : là où l’interface de Google et Apple prévoit de stocker les données directement sur les téléphones, le gouvernement français souhaite une approche centralisée, avec des données stockées sur un serveur central, géré par les autorités sanitaires. L’application StopCovid doit être débattue à l’Assemblée nationale le 27 mai prochain, et le gouvernement espère la mettre en place début juin. Une querelle technologique avec Apple sur le fonctionnement de la technologie Bluetooth rend toutefois son avenir incertain.