Sundar Pichai, le 5 octobre 2021 (© Google - Capture d'écran Clubic)
Sundar Pichai, le 5 octobre 2021 (© Google - Capture d'écran Clubic)

Avec son P.-D.G. Sundar Pichai en tête, Google a présenté ce mardi diverses nouveautés destinées à guider ses nombreux utilisateurs sur le chemin d'une navigation et d'une démarche numériques plus écologiques.

Mardi, Google a profité de sa présentation presse « Sustainability » (durabilité) pour rappeler ses ambitions face au changement climatique. La firme de Mountain View entend apporter sa contribution à la démarche d'écoresponsabilité sur divers terrains, comme l'IA, les transports, les énergies et les déplacements. Dès l'année dernière, le géant américain avait annoncé vouloir faire tourner ses centres de données et bureaux du monde entier grâce à des « énergies décarbonées », et ce, dès 2030. Dans le sillage de cette annonce, Google s'est dit que les entreprises n'étaient pas les seules à pouvoir sauver la planète. Les citoyens et utilisateurs ont, eux aussi, la possibilité de faire bouger les choses. Itinéraire « vert » sur Google Maps, indication des émissions de CO2 en réservant votre vol… Voici un résumé des annonces faites par Google.

Google fournit toutes les informations pour tendre vers un voyage plus « vert »

Même si certains crieront à la « communication », et il est vrai qu'il y a un peu de ça, Google tente à sa façon de responsabiliser les utilisateurs qui utilisent massivement ses outils et produits aujourd'hui. En premier lieu, on touche évidemment au monde du voyage, important générateur d'émissions de carbone. Google rappelle qu'il est désormais possible de préparer un voyage en étant informé de l'empreinte carbone de son trajet.

(© Alexandre Boero pour Clubic)
(© Alexandre Boero pour Clubic)

L'entreprise va même jusqu'à proposer aux utilisateurs les données des émissions de CO2 par vol et même par siège, depuis son moteur de réservation de vols Google Flights. On peut ainsi, si on le souhaite, trouver le bon compromis entre un vol qui nous intéresse et un vol moins émetteur de CO2. Par extension, les résultats de recherche des hôtels afficheront des informations sur les différentes actions menées par tel ou tel établissement en matière de développement durable. Cela peut aussi bien concerner la réduction des déchets ou l'économie d'eau. Il est aussi possible, depuis Google Shopping, de ne sélectionner par exemple que les appareils les moins énergivores.

Notons par ailleurs que pour favoriser l'adoption d'énergies propres, Google fait la promotion de son programme Nest Renew, en ciblant notamment les thermostats de la marque. Les thermostats justement compatibles peuvent, grâce à la fonctionnalité baptisée « Energy Shift », déplacer automatiquement la consommation d'électricité pour le chauffage et la climatisation vers des horaires où l'énergie est plus propre ou tout simplement moins chère. Pour le moment, cette fonctionnalité se limite aux États-Unis, mais elle fait partie des initiatives privilégiées par Google pour tendre à la réduction de la consommation énergétique dans les foyers. Encore faut-il être un adepte de la domotique, ce qui aujourd'hui n'est pas encore gagné.

En 2022, Google Maps vous proposera de choisir l'itinéraire le plus écoresponsable

Quittons le voyage pour basculer vers une thématique pas si éloignée, celle des déplacements. Ici, Google vise plus particulièrement la voiture, qui elle-même est à une période charnière de son histoire. Depuis le 5 octobre 2021 aux États-Unis, Google Maps a modifié sa fonctionnalité d'itinéraire.

Désormais, lorsque vous voulez connaître le trajet à effectuer pour vous rendre de votre lieu de départ à votre destination, Maps affiche l'itinéraire le plus rapide, mais aussi l'itinéraire émettant le moins de CO2. Il vous fera certes perdre quelques minutes en voiture, mais vous permettra d'émettre moins de dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Google estime la réduction annuelle d'émissions de CO2 à plus d'un million de tonnes (soit l'équivalent de 200 000 voitures en moins sur les routes) grâce à cette seule fonctionnalité, d'ailleurs prévue pour arriver en Europe, et donc en France, dès 2022.

© Google

Toujours dans le domaine du déplacement, Google nous annonce travailler à une nouvelle fonctionnalité aux options multiples, qui arrivera également en 2022 partout dans le monde, et dès cette année outre-Atlantique. La firme de Mountain View veut permettre à ses utilisateurs, via son moteur de recherche, de voir plus facilement les diverses options de véhicules hybrides et électriques. Elle veut les aider à comparer les critères et options de ces véhicules à ceux des modèles à essence. Mais, parce que la voiture ne doit plus forcément être la solution par défaut selon les trajets, Google annonce aussi lancer des outils de navigation plus adaptés aux cyclistes pour qu'ils puissent, via Google Maps, trouver avec plus de facilité des services de vélos et de trottinettes dans plusieurs centaines de villes du globe.

Enfin, pour fluidifier le trafic, Google nous apprend avoir mené des recherches préliminaires en faisant appel à l'intelligence artificielle, de façon à optimiser l'efficacité des feux de circulation. L'idée est de pouvoir appliquer ce schéma à l'échelle d'une ville entière. La société, qui a mené ses recherches du côté d'Israël, a voulu mettre au point des schémas prédictifs sur les conditions de circulation, dans le but de mieux harmoniser les changements de feux de circulation. Sur cette expérience, Google a pu constater une réduction de 10 à 20 % de la consommation de carburant et du temps d'attente sur les lieux de croisement. Rio de Janeiro devrait être la prochaine ville à tester le dispositif. D'autres devraient suivre assez vite.

Les premières recherches indiquent que l'IA peut aider les villes à optimiser leurs feux de circulation pour que chaque trajet soit plus écoresponsable, quelle que soit la voiture (© Google)

Google se décide donc à offrir aux utilisateurs le plus d'informations possible pour les aider à faire des choix davantage écoresponsables dans le temps. Une initiative qui ne peut en tout cas pas faire de mal.