Déjà épinglé par la Commission européenne sur la concurrence des moteurs de recherche sur Android, Google est à nouveau au centre de la discorde.
Plusieurs sociétés éditrices de moteurs de recherche se sont jointes pour écrire une lettre ouverte à l'encontre de Google.
Une position dominante toujours décriée
Il y a quelques mois de cela, Google a été forcée de mettre fin à la position dominante « anti-concurrentielle » de son propre moteur de recherche sur le système d'exploitation Android. Jusqu'alors défini par défaut, Google Search a donc dû laisser sa place à un choix entre plusieurs autres moteurs : Qwant, DuckDuckGo, Ecosia, Bing, Lilo et d'autres font partie de la liste.
Mais Google n'est pas du genre à plier aussi facilement. Le choix a bien été mis en place et est proposé à toutes et tous, mais certains détails jugés illogiques et incohérents ont été remontés par le groupe de moteurs de recherche concurrents.
Une lettre ouverte au législateur européen
C'est donc dans cet esprit de préservation de la liberté des choix des internautes que Qwant, DuckDuckGo, Ecosia et Lilo ont signé cette lettre ouverte à propos de la position dominante de Google Search sur Android. Trois éléments ont été épinglés en particulier.
D'une part, le menu de choix de moteur de recherche par défaut n'est affiché qu'une seule fois lors de la première configuration de l'appareil ou du smartphone fonctionnant sous Android. Selon les dires de la lettre ouverte, il ne s'agit pas là d'un moment propice à la réflexion, les utilisatrices et utilisateurs souhaitant surtout pouvoir profiter de leur nouvel appareil rapidement.
Par ailleurs, si la personne souhaite changer de moteur par défaut plus tard, les manipulations sont considérées comme complexes et décourageantes. Et pour finir, le choix de moteur de recherche par défaut ne semble pas garantir que l'entièreté des recherches faites via les diverses applications disponibles sur l'appareil passeront par le moteur de recherche choisi par défaut. Traduction : Google Search sera toujours quelque part, même si vous n'en voulez pas.
Le but de cette lettre est donc de faire comprendre à Bruxelles et à l'Europe que cette position n'est plus acceptable, selon les quatre moteurs ayant signé la lettre. La solution pourrait être simple : rendre plus accessible le menu de changement de moteur par défaut, entre autres.
Source : Qwant