© Tero Vesalainen / Shutterstock.com
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La société qui détient Tinder et d'autres plateformes de dating refuse l'obligation d'utiliser le système de paiement natif du Play Store afin d'éviter les commissions de Google.

Nouveau procès pour Google, attaqué en justice par Match Group aux États-Unis. La maison mère des services de rencontre Tinder, Meetic ou encore OkCupid reproche à la firme de Mountain View d'exercer un abus de position dominante en obligeant les éditeurs à utiliser le système de paiement du Play Store sur Android.

Google ne veut pas de système de paiement tiers sur le Play Store

En septembre 2020, Google a modifié ses conditions d'utilisation, auxquelles sont soumises toutes les applications disponibles sur le Play Store. Selon celles-ci, les entreprises n'ont plus le droit de recourir à leur propre solution de paiement pour les achats in-app, microtransactions et autres abonnements.

Les développeurs avaient alors jusqu'en septembre 2021 pour mettre leurs applications en conformité, une date qui a été reculée à juin 2022 pour laisser le temps à tout le monde de s'adapter. L'échéance est donc imminente, et Match Group refuse toujours d'utiliser le système de paiement de Google.

Le taux de la commission que prélève le géant américain sur les transactions via son système de paiement lié au Play Store varie selon les cas et peut atteindre 30 %. Pour les apps de Match Group, ce taux est de 15 %, soit le plus bas possible pour les plateformes considérées comme majeures.

L'exception Spotify

De son côté, Match Group estime que Google se montre « cupide » et que la taxe appliquée est dix fois plus élevée que les frais facturés par les autres organismes de paiement. Pour Google, il s'agit d'un prix juste pour accéder à un magasin d'applications sécurisé. De plus, les éditeurs ont le choix de privilégier d'autres magasins d'applications que le Play Store, puisqu'il existe des alternatives sur Android, contrairement à l'App Store qui a l'exclusivité sur iOS.

Un peu partout dans le monde, les pratiques jugées anticoncurrentielles de Google et d'Apple sur leurs boutiques en ligne leur valent des procès. Ils ont déjà perdu la bataille en Corée du Sud, alors que l'UE et les États-Unis observent de près la situation.

Sentant le vent tourner, Google a déjà prévu un programme pilote pour tester l'autorisation de systèmes de paiements tiers dans le Play Store. Spotify en fait partie, mais Match Group s'en est vu refuser l'accès.

Source : Les Échos