Reconnue coupable d'abus de position dominante, Google contre-attaque. La firme de Mountain View vient de faire appel de la décision de la justice américaine, qui l'oblige à ouvrir le Play Store aux États-Unis.
Cette affaire fait suite à une plainte déposée par Epic Games en 2020, afin de dénoncer la politique de tarification en place dans le Play Store. Le juge a finalement donné raison à l'éditeur de Fortnite, forçant Google à distribuer les magasins d'applications tiers au sein même de sa plateforme, dès le mois de novembre.
Plusieurs concurrents de Google, dont Microsoft, ont sauté sur l'occasion. La firme de Redmond a ainsi annoncé que « les joueurs pourront jouer et acheter des jeux Xbox directement à partir de l'application Xbox sur Android ».
Ouvrir le Play Store est dangereux pour les utilisateurs, assure Google
Mais le géant du Web ne compte pas baisser sa garde. Il avait directement prévenu qu'il contesterait la décision de justice, et c'est désormais chose faite, en exigeant de la cour d'appel qu'elle suspende immédiatement les obligations pesant à son encontre. Sa ligne de défense est déjà toute trouvée, et elle rappelle la méthode employée par une certaine marque à la pomme…
Ainsi, Google estime que « procéder à une refonte complète de Play exposera plus de 100 millions d'utilisateurs américains d'appareils Android à de nouveaux risques de sécurité importants et entraînera des changements fondamentaux dans les relations contractuelles et commerciales de Google avec des centaines de milliers de partenaires de l'entreprise ».
L'entreprise dénonce également le délai de 3 semaines imposé par le tribunal pour mettre en œuvre ces nombreuses mesures, « une tâche herculéenne qui crée un risque inacceptable de défaillance de la sécurité au sein de l'écosystème Android », assure-t-elle.
Apple pointée du doigt
Visiblement, Google n'a pas digéré le verdict à son encontre, alors qu'Apple a échappé à cette même issue. Aussi visée par Epic Games, la firme de Cupertino a en effet remporté son procès, mis à part vis-à-vis d'un chef d'accusation sur une dizaine.
« Le fait qu'Apple, qui exige que toutes les applications passent par son App Store propriétaire, ne soit pas un monopoleur, mais que Google, qui a intégré le choix dans le système d'exploitation Android afin que les fabricants d'appareils puissent préinstaller et que les utilisateurs puissent télécharger des boutiques d'applications concurrentes, ait été condamné pour monopole, laisse songeur », assure la société dans son recours.
La décision du tribunal n'est pour le moment pas connue. Pour sa part, Google risque également gros dans une autre affaire, concernant des pratiques anticoncurrentielles avec son moteur de recherche. Un démantèlement de ses activités est sur la table.
- Plus de 2,5 millions de références disponibles
- Navigation intuitive
- Téléchargements et paiements sécurisés
Source : The Verge