Le studio de jeux vidéos Epic Games se lance cette fois à l'offensive contre Samsung et Google. Il les accuse d'avoir mis en place un système rendant plus difficile l'accès à son magasin d'applications.
Après plusieurs années de combat judiciaire, Epic Games, qui est à l'origine du jeu Fortnite, a finalement obtenu des géants Google et Apple qu'ils ouvrent leur écosystème à des magasins d'application tiers, dont le sien. Mais même si formellement, il y a dorénavant possibilité de télécharger Fortnite sur l'Epic Games Store, la société affirme que les géants de la tech font tout ce qu'ils peuvent pour rendre cette possibilité plus ardue. Et si en général, c'est Apple qui la cible des plaintes d'Epic, aujourd'hui c'est autour de Samsung et de Google d'être visés.
« Auto Blocker », la fonctionnalité anti-Epic
Google et Samsung cherchent-ils à empêcher les utilisateurs d'Android de se rendre sur des magasins d'applications tiers ? C'est ce qu'affirme Epic Games. D'après ce dernier, les partenaires s'appuient sur la fonctionnalité Auto Blocker, qui empêche de télécharger des applications en dehors du Google Play Store et du Samsung Galaxy Store, pour couper l'accès à l'Epic Games Store.
En effet, cette fonctionnalité, introduite à la fin 2023, est dorénavant activée par défaut depuis la mise à jour de juillet. Et Epic Games argue, dans la plainte que le studio vient de déposer dans une cour de Californie, que Samsung a rendu sa désactivation difficile à dessein.
Une question de sécurité pour Google
Évidemment, en face, on récuse toute volonté maligne. Google explique ainsi qu'à ses yeux, la plainte d'Epic est « sans fondement », et que les fabricants d'appareils Android « sont libres de prendre leurs propres mesures pour assurer la sécurité de leurs utilisateurs. »
Du côté se Samsung, on indique que « les fonctions intégrées dans ses appareils sont conçues conformément aux principes fondamentaux de Samsung en matière de sécurité, de respect de la vie privée et de contrôle de l'utilisateur, et nous restons pleinement engagés dans la protection des données personnelles des utilisateurs. » Le constructeur ajoute par ailleurs que les utilisateurs peuvent désactiver l'option quand ils le souhaitent. Alors, en faveur de qui le juge penchera-t-il ?
Source : Reuters
