© Glenn Carstens-Peters / Unsplash
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Google a présenté un nouveau prototype d’intelligence artificielle baptisé Wordcraft. Il permet aux écrivains de trouver des idées pour raconter des histoires.

Après avoir présenté une IA capable de générer une image à partir d’un texte, Google s’attaque aux outils de rédaction alimentés par cette technologie, à l’instar de Grammarly

Donner des idées aux écrivains 

Wordcraft est fondé sur LaMDA (Language Model for Dialogue Applications), un modèle de langage développé par Google, capable de générer du texte et d’entretenir une conversation. Si cette IA ne comprend pas vraiment le langage, le sens ou le contexte, elle sait produire un discours qui semble humain grâce aux innombrables données sur lesquelles elle est entraînée. Par ailleurs, un employé de Google a été licencié après avoir assuré que LaMDA était un être sentient

L’outil Wordcraft est toutefois différent de l’IA sur laquelle il s’appuie. La firme de Mountain View explique qu’il s’apparente à une sorte d’« éditeur de texte » mêlé à un traitement de texte en ligne. Par exemple, les utilisateurs peuvent lui demander de réécrire des phrases, d'en rendre une plus drôle, ou même de décrire des objets. Plutôt que de générer une histoire, il va donner des idées à son auteur selon la requête de celui-ci. 

Pour l’instant, Google a testé son outil avec 13 écrivains professionnels, et les histoires qu’ils ont rédigées avec son aide ont été regroupées sur un site internet (en anglais). 

Une controverse à venir ?

« Une conclusion claire est que l'utilisation de LaMDA pour écrire des histoires complètes est une impasse. Ce sont les écrivains qui font le travail », a déclaré Douglas Eck, directeur de recherche senior chez Google Research. Comme l’explique un journaliste de chez The Verge qui a pu tester Wordcraft, l’outil peine à s'en tenir à un style narratif précis et produit un style d’écriture moyen ou cliché. Il évite aussi de développer des personnages méchants.

Il est très certain que Google améliorera son outil qui n’en est qu’au stade expérimental. Douglas Eck a expliqué que son entreprise veut faire progresser les possibilités offertes par l'intelligence artificielle dans le domaine des arts, car il considère cette technologie « comme une épice, un complément à ce que l’on essaye de faire ».

L’utilisation de l’IA dans les arts visuels pose déjà des problèmes de droits d’auteur et de plagiat. Avec le développement des modèles de langage, il est probable que le domaine de l’écriture soit touché par le même phénomène à l’avenir. 

Sources : The Verge, CNET