Google pèserait 25% du trafic Web aux États-Unis, révèle une étude de la société Deepfield. Il y a tout juste trois ans, cette part ne s'élevait qu'à hauteur de 6%, fait-elle valoir. Si Netflix dispose d'une bande passante plus importe que celle de Google, Deepfield relève toutefois que le service de streaming n'atteint ses pics que quelques heures dans la journée, en début de soirée principalement.
À côté de la firme de Mountain View, des acteurs comme Netflix, Twitter et Facebook passeraient presque pour des petits poucets, ne dépassant pas Google à eux trois en termes de trafic.
Plus impressionnant encore, les échanges de trafic sur les serveurs de la firme californienne en 24 heures. Deepfield assure que plus de 62% des terminaux connectés partagent du trafic sur les serveurs de Google. La société dit notamment prendre en compte smartphones, PC, tablettes, téléviseurs connectés et autres consoles de jeu. L'omniprésence de Google sur le Web exige d'énormes capacités en termes d'infrastructures réseau et des investissements colossaux, avec plus de 600 millions de dollars en moyenne pour chacun de ses data centers.
Cette croissance fulgurante en trois ans s'explique notamment par la prise de marché d'Android, son système d'exploitation mobile aux 900 millions d'utilisateurs dans le monde, de même que par le rachat de YouTube en 2006, dont l'audience s'est fortement accrue depuis. Sans compter, bien sûr, son segment historique, le moteur de recherche, qui accapare 65% du marché dans le monde avec plus de 3,3 milliards de requêtes quotidiennes.
Deepfield a basé son étude sur l'analyse continue du trafic sur les réseaux longue distance (ou « backbone »), traversant une grande partie de l'Amérique du Nord. La société a également collaboré avec un échantillon représentatif de 110 fournisseurs d'accès à Internet.