C'est ce qu'on pourrait appeler un petit couteau dans le dos. Alors que le géant de l'Internet s'est montré rassurant hier, en niant officiellement vouloir proposer un service équivalent à celui de Uber, le service de réservation de voitures se montre quant à lui plus audacieux, et annonce travailler sur un projet de véhicule autonome, c'est-à-dire sans chauffeur. Comme les Google Car.
Google rassure et compte sur Uber ?
A l'origine de la rumeur d'hier, l'agence Bloomberg, prévenue par un proche du conseil d'administration de Uber, lui-même averti par Google de ce potentiel service. Une information démentie, non sans malice, sur le compte Twitter de la firme.Vouloir associer un service de réservation à ses voitures autonomes constitue une évidence, et cela arrivera sans doute. Mais a priori, Google comptait plutôt sur Uber pour assumer ce rôle, grâce à son savoir-faire et sa logistique. La firme de Mountain View a d'ailleurs investi plus de 350 millions de dollars dans la société californienne en août 2013, via son fonds Google Venture.
Uber pour un cavalier seul ?
Ce partenariat est-il du goût de Uber ? La société semble indiquer qu'elle préfèrerait rouler de ses propres roues. Sur son blog, la firme annonce en effet un « partenariat stratégique » avec la très réputée Carnegie Mellon University pour créer un centre technologique, lieu de développement... d'une voiture autonome.Si Google ne vient pas à Uber, c'est donc Uber qui viendra à lui. La stratégie paraît plutôt audacieuse, compte tenue de l'avance dont dispose Google en matière de véhicule sans chauffeur. Mais Uber a pour lui quelques atouts : valorisé actuellement à environ 41 milliards de dollars, le service est présent dans 200 villes et 54 pays. Une prochaine introduction en bourse pourrait même donner les coudées encore plus franches à la société.