Dans un rapport (PDF) passant au crible les 4318 réunions de lobbying effectuées par les membres de la Commission européenne entre décembre 2014 et juin 2015, il apparaît que 75 % des participants sont des groupes privés. Leur objectif : influencer les décisions politiques menées au sommet afin de coller aux stratégies de l'entreprise.
Sur ces six derniers mois, Microsoft a envoyé 7 lobbyistes dans 17 réunions, et la multinationale a allongé le budget lobbying le plus important : 4,5 millions d'euros. Respectivement positionnés en seconde, troisième et quatrième places, Shell, Exxon et Deutsche Bank ont pour leur part consacré entre 3,9 et 4,5 millions d'euros au lobbying. Google est en sixième place avec 3,5 millions d'euros.
Mais la firme de Mountain View n'en reste pas moins la plus active puisque cette dernière a participé à 29 réunions. Il faut dire que Google est actuellement au cœur d'une enquête menée sur ses pratiques commerciales. La société est effectivement accusée d'entretenir une position de monopole avec son moteur de recherche et sur le marché de la téléphonie. Google a également dû mettre en place le droit à l'oubli sur ses résultats de recherche.
« Sur les 7821 organisations répertoriées au sein du Registre de Transparence de l'Union européenne - le rapport des lobbyistes de Bruxelles - 4879 cherchent à influencer les décisions politiques », est-il ainsi expliqué par le groupe Transparency International.
A noter que Facebook, en grippe avec les autorités européennes sur la question de la vie privée, n'est pas mentionné dans ce rapport. En revanche, Huawei, qui tente de pénétrer le marché des infrastructures Telecom sur le Vieux Continent, a participé à 7 réunions et dépensé 3 millions d'euros.