Le constructeur chinois, embourbé dans un long conflit avec les Etats-Unis, se prépare à d'éventuelles sanctions. Huawei possède désormais un système d'exploitation de substitution pour remplacer Android et Windows dans ses produits.
Si Huawei reste confiant vis-à-vis des conséquences de la bataille juridique qu'il mène actuellement avec le gouvernement des Etats-Unis, le constructeur travaille à un plan de secours.
Un OS mobile développé en interne pour remplacer Android si besoin
Le géant chinois pourrait, si les décisions de justice lui sont défavorables, être empêché d'utiliser des technologies provenant des Etats-Unis, parmi lesquelles les systèmes d'exploitation Android et Windows qui équipent l'intégralité de sa gamme de produits.Huawei travaille donc sur son propre système d'exploitation maison comme l'indique Richard Yu, l'un des cadres dirigeants de Huawei dans une interview au quotidien allemand Die Welt : « Nous avons préparé notre propre système d'exploitation. S'il s'avère que nous ne pouvons plus utiliser ces systèmes, nous serons prêts et nous aurons notre plan B. »
Le développement de cet OS alternatif a débuté en 2012, lorsque les Etats-Unis, déjà, ont ouvert une enquête sur les pratiques de l'entreprise, ainsi que celles de ZTE, accusées alors de cyber-espionnage et a continué en 2016 dans l'hypothèse d'un nouveau bras de fer judiciaire.
Huawei devrait revoir toute sa chaine d'approvisionnement
Toutefois Huawei préférerait que cette affaire se termine par un accord à l'amiable, et « préférerait travailler avec les écosystèmes de Google et de Microsoft » selon Richard Yu. Même si le constructeur peut produire un smartphone sans dépendre de technologies américaines (notamment les processeurs, qu'il fabrique avec la gamme Kirin), il lui faudrait faire une croix sur l'accès au Google Play Store et ses millions d'applications indispensables au quotidien de ses clients.Le problème est plus complexe pour les ordinateurs portables, où Huawei utilise des processeurs Intel et aucun acteur étranger ne peut actuellement délivrer la puissance nécessaire pour faire tourner un laptop moyen ou haut de gamme. Huawei serait contraint d'assurer également le développement de ses propres processeurs si la justice américaine confirmait les actions envisagées.
Source : The Verge