Google a soigneusement évité de communiquer dessus, et pourtant, le risque était là : une surchauffe mal maîtrisée, et c’était votre main qui en faisait les frais.

Si vous avez un peu suivi l’actualité du Pixel 4a ces dernières semaines, vous n’êtes pas sans savoir que Google a publié une mise à jour surprise, officiellement destinée à améliorer la stabilité de la batterie. Point d’autres détails concernant ses motivations, mais une flopée de propriétaires mécontents, le patch ayant, dans bien des cas, considérablement réduit l’autonomie de smartphones déjà vieillissants. Certains y ont vu une update mal calibrée, d’autres ont soupçonné une démonstration à peine voilée d’obsolescence programmée. Eh bien, il n’en était rien. Si Google a mis à jour les Pixel 4a en janvier dernier, c’est parce qu’il existait un risque bien réel pour les utilisateurs et les utilisatrices.
Attention les doigts, ça chauffe
Sacrée Google. L’entreprise s’était bien gardée d’en parler, l’Australian Competition & Consumer Commission (ACCC), elle, ne s’en est pas privée. Dans un avis de rappel publié le 7 mars, l’autorité australienne en charge de la sécurité des produits a confirmé que le correctif de janvier n’avait rien d’une optimisation toute bête. Il s’agissait en réalité d’une mise à jour de sécurité d’urgence, destinée à pallier un risque identifié de surchauffe.
Or, qui dit surchauffe, dit risque d’incendie et de brûlures. Bref, un scénario suffisamment probable et sérieux pour justifier une intervention de Google, qui, malgré tout, a préféré rester particulièrement évasive dans sa communication.
Mystère résolu, donc. Si vous rencontrez des problèmes d’autonomie sur votre Pixel 4a depuis l’update concernée, il ne s’agit ni d’un bug, ni d’un putsch déguisé pour vous pousser à changer de smartphone. Les nouvelles fonctionnalités de gestion de la batterie intégrées pour limiter le problème ont forcément eu un impact sur la charge et la consommation énergétique.
Évidemment, on n’en sait toujours pas davantage. Mais on peut raisonnablement supposer que le patch agit soit en réduisant la capacité exploitable de la batterie – pour éviter que certaines cellules ne surchauffent –, soit en appliquant des restrictions sur la charge rapide. Dans ce dernier cas, il s’agirait de ralentir la vitesse de charge ou d’abaisser les seuils de température pour limiter la montée en chaleur, au détriment du temps d’utilisation entre deux recharges.

Un rappel sous conditions, et un air de déjà-vu
Comme l’a reprécisé l’ACCC, tous les Pixel 4a ne sont pas concernés par ce problème de suchauffe. Pour savoir si votre appareil fait partie des modèles à risque, Google a mis en place un outil en ligne. Le cas échéant, vous avez jusqu’au 8 janvier 2026 pour demander un remboursement de 50 dollars ou obtenir un bon d’achat de 100 dollars à utiliser sur le Google Store.
Pour rappel, en janvier dernier, Mountain View avait déjà dû faire face à une situation similaire avec ses montres Fitbit Sense et Versa 3. Selon le même protocole, une mise à jour avait été déployée en urgence après la découverte d’un risque de surchauffe des batteries, suivie d’un programme de dédommagement. Un mois plus tard, les propriétaires des modèles concernés remontaient, eux aussi, des problèmes d’autonomie en série, accusant la firme d’avoir rendu leurs bracelets connectés inutilisables.
Source : ACCC
05 février 2025 à 11h23
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