Dans sa quête de transparence et pour répondre aux préoccupations, le patron de Huawei, Ren Zhengfei, est prêt à partager ses technologies 5G avec une société étrangère.
Le fondateur du puissant mais contesté Huawei, Ren Zhengfei, a-t-il trouvé la solution pour revenir dans les bonnes grâces de ses détracteurs ? Le dirigeant a en effet proposé de vendre les connaissances de son entreprise en matière de 5G à une « société occidentale », de façon à définitivement répondre aux craintes et préoccupations des pays qui contestent la firme de Shenzhen, parmi lesquels les États-Unis, où la société est sur liste noire.
Le désir de transparence de Huawei
Comme nous vous l'indiquions il y a une dizaine de jours, la société Huawei est prête à partager son code source avec les gouvernements qui en font la demande. « Nous sommes prêts à discuter », tels étaient les mots de John Suffolk, Vice-président du groupe chinois. Mais son fondateur, Ren Zhengfei, est allé encore plus loin et se dit même prêt à créer « un concurrent » à Huawei pour prouver que les technologies de sa société sont tout à fait transparentes.Huawei guidera les utilisateurs vers l'installation des services Google sur ses smartphones
L'acheteur serait libre de « changer le code du logiciel », a-t-il indiqué à nos confrères de The Economist et dub New York Times. Cette solution pourrait indéniablement convaincre certains pays, qui affirment pour la plupart avoir découvert des portes dérobées dans les équipements Huawei.
Ren Zhengfei veut créer « un équilibre »
L'offre, potentiellement « extraordinaire » selon un expert, comprendrait ainsi les brevets, codes, licences, techniques de production et codes techniques de la société liés à la 5G. Un accès total à sa technologie donc. « Huawei est disposée à partager ses technologies et techniques 5G avec des entreprises américaines, afin qu'elles puissent construire leur propre industrie 5G », a détaillé Ren Zhengfei.Les dires, confirmés par un porte-parole de Huawei, visent à créer « un équilibre » entre la Chine, les États-Unis et l'Europe. Évidemment, une telle alternative nécessiterait pour la société en question de débourser une importante somme d'argent pour bénéficier des technologies et du savoir-faire de Huawei, mais elle pourrait dissuader Washington de maintenir ses restrictions envers la firme chinoise.
Si les observateurs notent le geste d'ouverture et de pacification de Ren Zhengfei, d'autres considèrent que la tentative est vouée à l'échec, notamment du fait des restrictions imposées par la loi chinoise sur le renseignement.
Source : The Economist