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Le chant du cygne pour le socket LGA 1200 introduit il y a à peine un an avec les processeurs Comet Lake-S.

À compter du 30 mars prochain, il devrait être possible de se payer un processeur Intel de 11e génération. Parallèlement à cette distribution commerciale, Intel autorisera la publication des tests indépendants, avec ce que cela suppose de mesures de performances et de comparaisons avec les flamboyants Ryzen série 5000 du concurrent AMD.

Toujours ce processeur 14 nm FinFET

Nous tâcherons bien sûr de ne pas manquer le rendez-vous, mais avant de lancer le match, nous avons réuni toutes les informations en notre possession pour un petit point technique sur ces nouvelles puces. Des informations issues de documents techniques officiels et de quelques échanges avec les principaux responsables de la marque.

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En premier lieu, il est donc important de clarifier les choses et, non, Rocket Lake-S ne sera toujours pas l'occasion pour Intel de faire évoluer son processus de gravure vers le 10 nm utilisé de manière sporadique par le fondeur. Cette bascule devra encore attendre la génération suivante, Alder Lake-S prévu pour la fin de l'année. En revanche, Intel a confirmé la présence de nouveaux cœurs, les Cypress Cove

Il s'agit de variations du Sunny Cove introduites sur l'architecture Ice Lake et qu'Intel a portées sur son processus de gravure 14 nm FinFET. Sans entrer dans des détails sur lesquels Intel est discret, signalons qu'il est question de plus de 6 milliards de transistors sur ces Rocket Lake-S alors que l'arrivée des cœurs Cypress Cove doit permettre une augmentation d'au maximum 19 % du nombre d'instructions par cycle.

Le PCI Express 4.0 enfin adopté

Afin de justifier le « bond » générationnel, Intel apporte pas mal de petites nouveautés en parallèle de l'introduction des cœurs Cypress Cove et pas seulement via le chipset Z590 sur lequel nous reviendrons ensuite.

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Notons donc qu'Intel rattrape enfin son retard sur AMD côté norme PCI Express. Alors que le promoteur des Ryzen s'est tourné vers le 4.0 dès la sortie des Ryzen Zen 2 en 2019, Intel prend donc le train en marche. Il est ici question d'un maximum de 20 lignes PCIe 4.0 et les choses varieront en fonction du CPU. Processeur qui prendra également en charge une mémoire un peu plus véloce.

Jusqu'à présent, Intel se contentait de DDR4-2933 sur Comet Lake-S, il est maintenant question de fonctionner avec de la DDR4-3200 sachant que, bien sûr, il y aura possibilité d'aller plus loin. Enfin, l'USB 3.2 Gen 2x2 est pris en charge de même que l'USB 4 / Thunderbolt 4. À ce niveau, Intel souligne toutefois qu'il s'agit de quelque chose d'optionnel lorsque le CPU est associé au contrôleur Intel JHL8540.

Pas moins de 19 modèles de CPU

Il ne sera évidemment pas question de revenir sur l'intégralité du line-up Rocket Lake-S au moment des premiers tests et certains des CPU devront attendre plusieurs semaines pour être présentés par la presse.

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Reste qu'Intel est comme toujours très complet au moment de distribuer une nouvelle gamme de processeurs. On ne compte donc pas moins de 19 puces de 11e génération depuis le 11400T et son TDP de 35 Watts jusqu'au 11900K calé sur du 125 Watts. Entre les deux, on retrouve un découpage que l'on connaît bien : c'est sensiblement le même qu'Intel avait déjà employé sur la 10e génération.

Pour l'heure, il n'est donc pas question de présenter le moindre Core i3. La gamme se décompose en neuf références de Core i5 - subdivisées entre les 11400, les 11500 et les 11600 - épaulées par cinq Core i7 et cinq Core i9, respectivement les 11700 et les 11900. C'est d'ailleurs sur ces derniers que la remarque technique la plus intéressante est à formuler : en effet, Intel a réduit le nombre de cœurs à 8 contre 10 sur le 10900.

L'accent mis sur les jeux vidéo

« Pire », cette réduction du nombre de cœurs ne s'accompagne d'aucune augmentation de la fréquence de fonctionnement : jusqu'à 5,1, 5,2 ou 5,3 GHz en fonction du type de boost enclenché.

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En réalité, la fréquence de base est même en baisse à 3,5 GHz sur le 11900K contre 3,7 GHz sur le 10900K. Intel souligne que les optimisations réalisées sont suffisantes pour faire mieux que compenser ces reculs. Ainsi, le fondeur met en avant des diapositives qui ont déjà fait le tour du monde où on voit que le 11900K est supérieur au 10900K : un écart compris entre +8% et +14% en fonction du jeu.

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Le jeu vidéo est clairement mis en avant par Intel qui procède aux mêmes comparaisons avec le Ryzen 9 5900X. Les jeux utilisés sont les identiques ainsi que les conditions de test et, là encore, le 11900K sort vainqueur avec au moins +3 % de performances en plus (Gears 5) et jusqu'à +11 % sur un jeu comme Flight Simulator. Côté applicatif, Intel est plus discret, mais diffuse tout de même deux diapositives.

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Là, il est question de tâches liées à la vidéo, de travail sur des photos et d'une activité bureautique plus classique avec Microsoft Office comme référentiel. Dans tous les cas de figure, on voit que le 11900K se placerait devant ses principaux concurrents. Il nous tarde évidemment de pouvoir juger sur pièces ces capacités.

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Enfin, Intel met l'accent sur un certain renouveau côté logiciel. Conscient des efforts fournis par AMD avec son Ryzen Master, Intel a décidé de mettre au point l'Extreme Tuning Utility et d'enrichir les options d'overclocking tant du côté du CPU que de la mémoire… et même en présence de chipsets moyens de gamme comme le B560 et le H570.