Alors qu'Apple a réaffirmé lors de son dernier keynote sa volonté de compenser la totalité de ses émissions de CO2 d'ici 2030, voire plus, Microsoft souhaite pour sa part faire plus. Le groupe a annoncé avoir désormais pour objectif de devenir « water positive » d'ici 10 ans.
En d'autres termes, le géant de Redmond prévoit de reverser plus d'eau qu'il en utilise pour l'ensemble de ses activités. Cet excédent d'eau, que Microsoft souhaite reverser, sera par ailleurs acheminé dans les zones les plus sèches du globe et distribué aux communautés les moins bien desservies, précise Neowin.
Microsoft veut filer un coup de main
La firme prévoit en outre d'investir dans des projets de restauration des terres humides et d'élimination du bitume, afin d'aider à reconstituer les niveaux d'eau dans les régions les plus concernées par la sécheresse. Le groupe explique notamment qu'une source ou une nappe phréatique est mise sous pression lorsque la quantité d'eau prélevée dépasse les 40% de la capacité du site à se renouveler.
4 717 sources sur les 16 396 disponibles mondialement pour l'extraction d'eau sont considérées comme étant sous pression. C'est sur ces sites que Microsoft compte concentrer ses efforts. Le groupe souhaite aussi aider les populations les plus touchées par les sécheresses à obtenir un accès sûr à de l'eau potable. Pour ce faire, un partenariat avec plusieurs ONG est évoqué. Water.org sera la première organisation aidée par Microsoft pour ses activités au Brésil, en Inde, en Indonésie et au Mexique. Par la suite, Microsoft prévoit d'étendre son action en Chine, en Malaisie et en Afrique du Sud, un pays également très concerné par les pénuries d'eau.
En tout, 1,5 million de personnes devraient dans un premier temps bénéficier de cette action.
Quand la tech se rachète une conduite (écologique)
« Nous comprenons qu'aucune entreprise ou organisation ne peut résoudre à elle seule la crise mondiale de l'eau. Le secteur privé a néanmoins la possibilité d'avoir un impact positif sur la disponibilité et l'accessibilité de l'eau : 150 des plus grandes entreprises mondiales ont le potentiel d'influencer un tiers de l'utilisation mondiale de l'eau douce », explique Microsoft dans un communiqué.
Comme le souligne Neowin, les géants de la tech cherchent pour l'heure surtout à limiter et compenser leurs émissions de CO2. Microsoft avait déjà annoncé son projet d'atteindre une empreinte carbone négative pour ses activités d'ici 2030, tout ayant pour ambition de compenser l'intégralité du CO2 émis depuis sa création d'ici 2050. S'attaquer à la problématique de la consommation d'eau est tout aussi crucial pour limiter l'impact des grands groupes sur l'environnement.
Source : Neowin