Depuis le 5 novembre, le nouveau système de mise à jour des pilotes de Windows 10 donne plus de contrôle aux utilisateurs.
Néanmoins, sous Windows 10 version 2004 et 20H2, cela peut paradoxalement susciter quelques désagréments.
Des pilotes manuels qui ne sont plus installés de manière automatique
Fin octobre, Microsoft a détaillé sa nouvelle politique de mise à jour des pilotes matériels : celle-ci modifie la manière de traiter les pilotes dits « automatiques » et « manuels ». Elle concerne principalement l’ajout de périphériques en PnP (Plug and Play) pour les claviers, souris, webcams, etc.
Lorsque vous branchez un périphérique, ce mécanisme détermine si un pilote compatible est déjà disponible sur votre système. Dans le cas contraire, il recherche, télécharge et installe d’emblée via Windows Update le pilote « automatique » le plus récent, comme c'était déjà le cas jusque là. En revanche, les pilotes « manuels » ou « optionnels » ne sont plus implémentés automatiquement, contrairement à autrefois. Or, si cela peut sembler logique de prime abord, ça l’est moins en pratique.
Embêtant pour les produits n’ayant aucun pilote « automatique »
Pour le moment, lorsque des développeurs ajoutent un pilote dans Windows Update pour un produit, ils n’ont le choix qu’entre deux valeurs pour l’installation : manuelle ou automatique.
Dans Windows 10 version 1909 ou ultérieure, le système favorise le pilote « automatique » le plus récent. Néanmoins, dans le cas où il n’en existe aucun, il procède par défaut à l’installation du pilote « manuel ». La procédure est donc transparente pour l’utilisateur, quel que soit le type de pilote.
Cependant, à partir de Windows 10 version 2004 et 20H2, le système d’exploitation ne se rabat plus sur les pilotes manuels, y compris s’il n’y a pas de pilote automatique. Dans ces scénarios, Windows affiche le message d’erreur DNF, pour Driver Not Found, et le périphérique est donc inutilisable.
Il est nécessaire d'activer l’installation de pilotes en mode manuel
Bon, heureusement, ce problème n’est pas insoluble pour les développeurs : ces derniers peuvent choisir la méthode de mise à jour pour leurs pilotes.
Naturellement, ce genre de désagréments ne devrait pas être très courant. En outre, il ne concerne que certains périphériques qui ne bénéficient pas d’un pilote configuré en mode automatique. On espère que bon nombre de sociétés pallieront ce manque dans les prochaines semaines en dégainant un pilote automatique. Toutefois, il est dommage que tout ceci n’ait pas été pensé en amont ; surtout qu’une fonctionnalité censée simplifier la vie des utilisateurs puisse finalement la compliquer, même temporairement.
Enfin, sachez que Microsoft a également désactivé la possibilité de procéder à une mise à jour des pilotes par le gestionnaire des périphériques : désormais, tout passe par Windows Update.
Source : WindowsLatest