yougoigo / Shutterstock.com
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Les utilisateurs de Windows 10 le savent, les mises à jour imposées par Microsoft ne sont pas toujours d’une stabilité à toute épreuve. Bonne nouvelle : ces errements appartiendraient au passé.

Certains d’entre vous se rappellent sans doute du feuilleton à rebondissements que fut la Windows 10 October Update 2018. À l’époque, l’entreprise avait été contrainte de suspendre sa mise à jour à plusieurs reprises en raison de nombreux bugs aux conséquences parfois critiques pour les utilisateurs. Si Microsoft n’a pas reproduit un tel fiasco depuis, la firme de Redmond est consciente que ses mises à jour entraînent parfois plus de désagréments que de bienfaits. Ainsi, après avoir permis de bloquer temporairement les mises à jour, elle revoit désormais sa politique.

Des machines similaires rassemblées en cohortes

Le premier axe d’amélioration, en place depuis le 15 juin sur Windows 10 version 1709 ou plus, est un déploiement progressif des pilotes via un système de « cohortes ». Dans un premier temps, les mises à jour de pilotes se limitent à des groupes d’appareils (sélectionnés via le programme Windows Insider) formés selon leurs points communs tels que la configuration matérielle. Pour donner un exemple concret, une cohorte rassemble par exemple des PC munis d’un même chipset graphique.

Microsoft déploie les mises à jour sur différentes cohortes et récolte ensuite les données par télémétrie. Si une mise à jour cause des erreurs sur un groupe de machines, celle-ci est bloquée, retirée du Windows Update puis corrigée avant d’être redéployée. Ce procédé permet à la société de mieux cibler les soucis rencontrés avec un matériel donné.

Trois critères de validation pour les pilotes graphiques

Le deuxième axe concerne spécifiquement les pilotes graphiques. Très souvent, les problèmes induits par les mises à jour Windows proviennent des pilotes graphiques. La raison est le nombre conséquent de solutions graphiques issues de divers fabricants (Intel, NVIDIA et AMD). Microsoft a donc revu ses plans pour s’attaquer spécifiquement à ce problème. La stratégie mise en place à partir du 29 juin s’articule autour de trois axes.

Premièrement, Microsoft va analyser le taux de réinstallation des pilotes graphiques initié par l’utilisateur aux cours des 48 premières heures suivant le déploiement d’une mise à jour. Un pilote sera considéré comme défectueux s’il y a plus de 10 réinstallations pour 10 000 appareils.

Deuxièmement, l’entreprise va compter le nombre de plantages de Microsoft Edge Chromium pendant 7 jours sur l’ensemble des périphériques. Le nombre d’heures minimal pour que cette mesure soit pertinente pour l’ensemble des systèmes est fixé à 30 000.

Enfin, le troisième élément recense lui aussi le nombre de pannes mais cette fois sur des applications telles que Skype, Telegram, Discord, TeamViewer, etc.

Espérons maintenant que tous ces changements seront bénéfiques et qu’ils permettront à certains utilisateurs ne plus cliquer sur « Arrêter et mettre à jour » en ayant la peur au ventre !