© Microsoft / © Bethesda
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Pour que le rachat historique de Bethesda par Microsoft entre pleinement en vigueur, il reste une étape : l'accord des régulateurs antitrust de l'Union européenne d'ici le 5 mars.

Microsoft lâchait le 21 septembre une véritable bombe nucléaire dans la mare vidéoludique en annonçant le rachat de Bethesda et ses studios pour 7,5 milliards de dollars. Toutefois, ce rachat n'est pas encore officiellement signé, et c'est aux régulateurs antitrust de l'Union européenne, parmi les plus puissants au monde, de donner leur feu vert d'ici le 5 mars.

Un mariage pas encore consommé

Le 29 janvier, Microsoft requérait l'approbation de la Commission européenne pour pleinement valider ce rachat historique. La balle est donc dans le camp des régulateurs de l'Union européenne pour trancher une fois pour toutes du sort de Bethesda et de ses studios.

Bien que les prémices de ce rachat se soient déjà fait sentir, avec notamment l'intégration de nombreux jeux Bethesda et consorts au Xbox Game Pass, rien n'est encore gravé dans le marbre.

L'Union européenne a donc jusqu'au 5 mars pour décider de la suite des événements. Celle-ci peut, durant son examen préliminaire, valider avec ou sans concession ce rachat, ou ouvrir une enquête approfondie si l'examen préalable a soulevé des points de friction majeurs.

Une institution aux pouvoirs énormes

L'accord des régulateurs antitrust de l'Union européenne est une étape cruciale pour avaliser des opérations de cette ampleur. Leur rôle est d'empêcher un déséquilibre dans la concurrence d'un marché donné, et le rachat de Bethesda par Microsoft constitue clairement un geste fort sur le marché du jeu vidéo.

Si le rachat devait être considéré comme déséquilibrant dangereusement la concurrence, l'Union européenne pourra proposer des solutions afin d'en atténuer la portée. Elle pourra par exemple requérir le rachat d'une partie seulement des studios de Bethesda. Elle pourra également faire en sorte que Microsoft renonce à certains avantages découlant de ce rachat, comme des accords d'exclusivité ou de favorisation de l'écosystème Xbox.

Il ne s'agit pas du premier cas où l'Union européenne a décidé du sort d'accords de rachats ou de fusions. Elle avait par exemple empêché la fusion entre TNT et son concurrent UPS, ou encore le rachat d'Aer Lingus par Ryanair.

Les études préliminaires dans le courant du mois seront donc cruciales pour déterminer de l'avenir de Bethesda et ses studios, et si leur rachat historique par Microsoft sera validé pour de bon ou non.

Source : Reuters