© Clubic
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Au cours des prochains mois, Windows 11 devrait être disponible pour les machines neuves et un certain nombre d’appareils compatibles, tous assez récents. Toutefois, vous devriez quand même pouvoir installer le nouveau Windows sur des ordinateurs officiellement non supportés. Mais cela se fera à vos risques et périls.

Au programme d’une telle expérience : beaucoup plus d’écrans bleus de la mort et des applications qui plantent plus souvent.

Windows 11 : une tolérance sur les appareils non supportés

Pour le moment, Microsoft semble tenir bon sur la question de la compatibilité Windows 11 : seules les machines les plus récentes auront droit à la mise à jour vers le nouveau système d’exploitation. Sous Intel, l’ordinateur devra disposer d’un processeur de 8e génération, au moins, tandis que, sous AMD, il faudra être équipé d’un Ryzen 2000 ou d’un Epyc de seconde génération, a minima. Quelques processeurs Intel de 7e génération ont été récemment ajoutés à la liste, afin de pouvoir mettre à jour certains produits Surface de Microsoft. Mais, pour l’heure, les appareils plus « anciens » ne sont pas supportés, même s’ils n’ont parfois été mis sur le marché qu’il y a deux ou trois ans.

Cependant, il est toujours possible de contourner les limitations de Microsoft, ce que la firme de Redmond confirme elle-même. En utilisant l’ISO officielle de Windows 11 et un outil tel que Media Creation Tool, une mise à niveau d’une machine non supportée officiellement pourra bel et bien être réalisée. De quoi calmer la grogne des utilisateurs qui ont l’impression que Microsoft les pousse à renouveler leur équipement ? Pas si sûr.

Des BSOD à répétition et des applications qui plantent

Si Microsoft va faire preuve de « tolérance » pour l’installation de Windows 11, l’entreprise met en garde les futurs utilisateurs. Sur des appareils qui ne sont pas officiellement supportés par la firme, Windows 11 devrait offrir une expérience utilisateur assez inconfortable. Ainsi, les écrans bleus de la mort (Blue Screen of Death, BSOD) seraient 52 % plus fréquents. Les crashs d’applications seraient également bien supérieurs, de l'ordre de 43 % pour les applications natives. De quoi promettre pour les applications tierces ! Microsoft précise également que les gels d'applications sont plus fréquents de 17 %.

Est-ce que cela va garantir une expérience utilisateur très dégradée ? Pas forcément. Certes, les chiffres ne sont pas flatteurs, mais Microsoft promet, dans le même temps, une excellente stabilité pour les appareils compatibles. Dès lors, le chiffre de 52 % de BSOD supplémentaires, lorsque seulement 0,2 % des appareils supportés semblent en rencontrer, n'apparaît pas si dramatique. Sans plus de détails, il se pourrait donc bien que certaines machines « non supportées » se comportent très bien sous Windows 11. Tout dépendra également de l'utilisateur et de ses attentes.

Au final, le véritable point bloquant, nous l'évoquions hier, concernera plutôt l'absence ou la limitation des mises à jour. Sur le long terme, ce point pourrait se révéler très néfaste pour les appareils non supportés, même s'ils arrivent à faire tourner une version stable de Windows 11. Reste donc à voir si la politique de Microsoft va évoluer dans les prochains mois. Pour le moment, la situation reste encore assez confuse.