Logo de Microsoft sur la Surface Pro 8 // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Logo de Microsoft sur la Surface Pro 8 // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Les efforts entrepris par Microsoft pour renforcer la sécurité de ses services et de Windows 11 portent leurs fruits dans un contexte cyber particulièrement tendu suite à l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes. On apprend que la firme a réussi à désarmer un malware ciblant l'Ukraine en seulement trois heures. Une vraie prouesse en termes de cybersécurité.

Cela fait parfois jaser, notamment lorsqu'il s'agit de la configuration requise de Windows 11 pour en améliorer la sécurité, mais les initiatives de Microsoft visant à renforcer la sûreté de son offre logicielle semblent plus que jamais salutaires. Le 28 février dernier, Brad Smith, Président de Microsoft, expliquait dans un post la manière dont l'entreprise répondait à l'invasion de l'Ukraine par les armées de Vladimir Poutine. On y apprenait notamment que Microsoft a réussi à identifier un nouveau malware et à le rendre inopérant en un temps record.

Un malware désamorcé en trois heures seulement

Comme l'explique ArsTechnica, ce malware était de type « Wiper ». Surnommé « FoxBlade », il avait pour vocation d'effacer les données de serveurs ou plus simplement d'ordinateurs préalablement infectés, et était destiné à impacter des systèmes ukrainiens. Microsoft a réussi à l'identifier, mais aussi et surtout à fournir des stratégies d'atténuation et des mises à jour Microsoft Defender au gouvernement ukrainien « dans les trois heures » seulement après sa découverte, lit-on.

Cette efficacité est aussi due à la nouvelle manière dont Microsoft collabore avec le gouvernement américain. Une collaboration renforcée qui a permis de distribuer un correctif en un temps record à l'Ukraine, mais aussi aux autres pays européens. « Je n'ai jamais vu [des efforts de mitigation] fonctionner de cette façon, ou aussi vite », a expliqué le vice-président de Microsoft chargé de la sécurité. « Nous faisons maintenant en quelques heures ce qui, il y a quelques années encore, aurait pris des semaines ou des mois », a-t-il poursuivi auprès du New York Times, cité par Ars Technica.

Microsoft s'attaque aussi à la propagande russe en ligne

On apprend en parallèle que Microsoft mène aussi un combat minutieux contre les médias de propagande russes RT et Sputnik, notamment. Tous deux ont pour rappel été bannis de l'Union européenne il y a quelques heures.

Le géant de Redmond a pris un certain nombre de mesures permettant de retirer de MSN.com et des Widgets de Windows 11 (entre autres) le contenu publié par ces médias d'État. Microsoft a également annoncé avoir supprimé les applications de RT sur le Windows Store. Enfin, la firme a réduit drastiquement la capacité de RT et Sputnik à apparaître dans les résultats de recherche de Bing.