© Arto Tahvanainen / Shutterstock
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Après Sony, c’est au tour de NVIDIA et de Google d’exprimer leurs inquiétudes quant au rachat d’Activision Blizzard par Microsoft pour 68,7 milliards de dollars.

Annoncée en janvier 2022, cette acquisition est la plus importante de l’histoire du jeu vidéo et donnera à Microsoft un accès au catalogue d’Activision Blizzard, notamment composé de franchises à succès comme Call of Duty, World of Warcraft ou Candy Crush.

Un rachat auquel la FTC s’oppose

Au mois de décembre, la Federal Trade Commission (FTC), agence fédérale chargée de contrôler les pratiques anticoncurrentielles, a entamé une procédure dans le but de faire annuler l’opération. Elle estime que celle-ci étoufferait la concurrence dans les secteurs des consoles de jeu, mais également du cloud gaming.

Selon Bloomberg, Google et NVIDIA ont justement fourni des informations qui appuient l'un des principaux arguments de la FTC, à savoir que Microsoft pourrait bénéficier d'un avantage déloyal sur le marché du cloud gaming par abonnement et mobile. NVIDIA a notamment souligné la nécessité d'un accès égal et ouvert aux jeux.

Pour rappel, la société américaine domine le marché des cartes graphiques prisées par les joueurs et propose un service de jeu en streaming baptisé GeForce Now. Google est en concurrence avec Microsoft dans le domaine du cloud gaming, mais son service Stadia s’est révélé être un échec et fermera ce mois-ci. À travers Android, la firme de Mountain View fait figure de passerelle d’accès vers les jeux mobiles pour des millions de personnes.

Microsoft tente par tous les moyens d’apaiser les tensions

Les deux entreprises se joignent donc à Sony pour critiquer le rachat d’Activision Blizzard. Le fabricant de la PlayStation est très remonté contre l’acquisition depuis son annonce et craint que Microsoft ne rende la franchise Call of Duty exclusive à son Game Pass, qui domine déjà le secteur des souscriptions de jeux en streaming avec 25 millions d’abonnés.

La firme de Redmond tente par tous les moyens d’apaiser les tensions pour mener son rachat à bien. Dans cette optique, elle a conclu un accord sur 10 ans pour que Call of Duty soit lancé sur les plateformes de jeux de Nintendo et sur Steam au même moment que sur Xbox. Microsoft a proposé un contrat similaire à Sony qui n’a pas encore répondu par l’affirmative.

Le géant américain rappelle en outre que les inquiétudes de ses concurrents et de la FTC ne sont pas forcément fondées, puisqu’il ne se place qu’en troisième position sur le marché des consoles derrière la PlayStation et la Switch. Il assure en outre que la popularité de Call of Duty est surestimée par ses concurrents et que son objectif principal est d’accéder au secteur du jeu mobile, d’où il est quasiment absent, à travers la plateforme King qui édite Candy Crush.

Sony, NVIDIA et Google pourraient être appelées à témoigner dans le cadre du procès intenté par la FTC.

Source : Bloomberg