Selon le Wall Street Journal, Microsoft ferait l'objet d'une enquête pour corruption. Menée par le gendarme de la Bourse américaine (SEC) ainsi que le département de la justice (DoJ), l'investigation en serait au stade préliminaire et aurait pour objet de déterminer si oui ou non l'éditeur de Redmond a versé des pots-de-vin à des responsables gouvernementaux en Chine, en Italie et en Roumanie.
Ces accusations ont été formulées par un ancien représentant de Microsoft en Chine, selon qui le groupe aurait monnayé la fourniture de logiciels. Sur son blog officiel, John Frank, vice-président en charge des questions juridiques chez Microsoft, indique que sa société allait prendre ces questions très au sérieux, qu'elle allait coopérer pleinement avec les autorités et qu'elle examinerait elle-même ces allégations.
Une enquête interne en Chine a déjà été menée en 2010
Si Microsoft affirme ne pas pouvoir encore faire de commentaire au sujet de l'enquête, le groupe de Redmond rappelle, « comme dans d'autres grandes sociétés mondialisées, nous recevons parfois des accusations mettant en cause la potentielle mauvaise conduite de certains collaborateurs ou partenaires, au sujet de quoi nous enquêtons sérieusement et indépendamment ». Microsoft n'oublie pas de mentionner au passage que la semaine dernière, le Wall Street Journal lui-même était accusé de corruption.
L'américain appuie sur le fait qu'il est présent dans 112 pays, compte 98 000 employés et 640 000 partenaires et que, partant, il lui est difficile de tout contrôler. Pour tenter de veiller au grain, Microsoft indique mobiliser déjà 170 personnes dont le rôle est d'enquêter sur les infractions potentielles de l'entreprise. Microsoft aurait d'ailleurs mené une enquête interne de dix mois en Chine en 2010 portant sur la corruption. Une investigation d'avocats externes n'aurait trouvé aucune preuve tangible selon le WSJ.
L'éditeur de Windows reconnaît qu'il est impossible de dire qu'il n'y aura jamais d'actes répréhensibles dans une société d'une telle taille.