Pour Bill Gates, le succès à venir des tablettes et autres PC hybrides tournant sous Windows 8 ne fait pas l'ombre d'un doute. À terme, il prédit même que les possesseurs d'iPad devraient finir par se tourner vers le système d'exploitation parce que la tablette d'Apple serait une « source de frustration » pour ses utilisateurs. En face, les hybrides présenteraient le grand avantage de combiner la puissance des ordinateurs et la mobilité des tablettes.
Interrogé par la chaîne CNBC, l'ancien patron de Microsoft n'hésite pas à qualifier de « révolutionnaire » la technologie hybride. Il affirme à l'inverse que les utilisateurs des produits Apple sont frustrés « parce qu'ils ne peuvent pas taper, créer des documents et parce qu'ils n'ont pas Microsoft Office ». En ce sens, ce ne serait donc « qu'une question de temps » avant que les tablettes Surface et autres hybrides ne s'emparent du marché.
Microsoft a annoncé ce mardi avoir dépassé les 100 millions de licences Windows 8 écoulées dans le monde. Par contre, la firme s'est jusqu'à présent toujours refusée à affiner ses statistiques. Par exemple, Microsoft ne communique pas sur les ventes de licences RT.
Ce qui est certain, c'est qu'Apple dispose encore à ce jour d'un confortable matelas. Rappelons que selon les derniers chiffres communiqués par IDC, Apple s'accapare encore aujourd'hui 39,6% d'un marché des tablettes en pleine explosion, avec 19,5 millions de tablettes vendues sur le premier trimestre 2013, tous modèles confondus. Toutefois, cette prédominance s'est érodée sur un an du fait d'une concurrence plus forte.
Microsoft, lui, a fait pour la première fois son entrée dans le top cinq des constructeurs mondiaux, avec 1,8% de parts de marché. La firme de Redmond aurait écoulé 900 000 tablettes sur le trimestre.
Si l'on se penche sur les OS, puisque les propos de Bill Gates y font davantage référence, Windows s'arroge 3,3% de parts de marché pour 1,6 million de tablettes vendues, auxquelles il faut ajouter les 200 000 tablettes Windows RT écoulées sur la période. Soit 3,7% de parts de marché. Sur cette base, laissons à chacun le soin d'apprécier les propos de l'ancien patron de Microsoft, qui, finalement, n'engagent que lui.