Dans sa bataille pour le marché de la mobilité, la première tâche confiée au nouveau dirigeant de Microsoft était d'intégrer les actifs de Nokia, racheté en septembre 2013 pour 5,44 milliards d'euros. Le groupe de Redmond a donc fait des choix et a annoncé la suppression de 12 500 emplois au sein de Nokia (suite à une annonce touchant 18 000 postes au total).
Si les équipes du constructeur finlandais sont majoritairement touchées par ce plan de suppression d'emplois historique pour Microsoft, d'autres divisions sont également visées. C'est le cas notamment du studio Xbox Entertainment, la division chargée de produire des contenus originaux et exclusifs destinés à la console de salon maison.
Un recentrage des activités du groupe
En interne, l'ambition est de devenir plus souple, plus réactif. Récemment, Satya Nadella expliquait qu'il comptait prendre « des mesures destinées à aplanir notre organisation et développer des processus plus souples ». Le mot d'ordre était donné de resserrer les équipes et d'unifier certaines d'entre elles.
Au-delà de l'abandon du stack ranking, l'ambition était donc de trouver une nouvelle organisation interne. Par exemple, l'organisation traditionnelle permettait d'orchestrer 3 équipes au sein d'un même projet à savoir les directeurs de projet, les développeurs et les testeurs. Désormais, une seule et même équipe est chargée de diriger un programme.
Sur le plan stratégique, Microsoft a fait le choix d'attaquer frontalement plusieurs secteurs tels que le cloud, les services ou encore la mobilité. Si des produits comme Azure, Bing/Cortana, Enterprise Mobility Suite ou bien encore la suite Office 365 sont désormais au cœur du dispositif du groupe de Redmond, le segment mobile (smartphones et tablettes) reste un secteur sur lequel il va devoir convaincre.
Dans son mémo interne, Satya Nadella livre une partie de la réponse. Le dirigeant indique qu'il abandonne les gammes Nokia X et Asha pour se concentrer sur Windows Phone. Son ambition est désormais d'attirer de nouveaux utilisateurs au sein d'un écosystème pérenne et de rattraper son retard face à Android et iOS.
Demeure enfin la question des tablettes tactiles. La gamme Surface devrait logiquement être maintenue quand bien même ces appareils n'entrent pas forcément à 100% dans la stratégie dite du « mobile first, cloud first ». Pour le moment, Microsoft maintient donc le cap et devrait continuer de mettre en avant sa troisième génération de Surface.