Par souci de « transparence » peut-on lire sur le blog de Microsoft, la firme publie les chiffres du premier semestre 2014 relatifs aux demandes légales des gouvernements pour obtenir des informations sur les utilisateurs de la marque.
Ainsi, entre janvier et juin dernier, 34 494 requêtes ont été envoyées au géant de Redmond, concernant 58 562 comptes utilisateur. Dans 75% des cas, Microsoft a donné des informations dites « hors contenu », comme l'adresse e-mail, le nom, le lieu de résidence, l'adresse IP au moment de l'inscription ou les transactions bancaires.
Presque 6% des demandes ont été rejetées, et 2,62% d'entre-elles ont permis aux gouvernements d'avoir accès au contenu du compte visé. Enfin, dans plus de 16% des cas, Microsoft n'a pas trouvé d'informations sur l'utilisateur.
Ces chiffres sont proches de ceux du dernier trimestre de l'année 2013 et un peu moins élevés que ceux de la même période un an auparavant. En tête des pays qui demandent le plus d'informations, on retrouve les Etats-Unis, l'Allemagne et la France.
Le gouvernement français sur le podium
Le gouvernement français fait donc partie des plus curieux. Durant les six premier mois de l'année, il a déposé 4 220 requêtes auprès de Microsoft, pour obtenir des informations sur 6 094 comptes utilisateur.Microsoft s'est montré plus réticent à octroyer l'accès au contenu des comptes puisqu'il a refusé toutes les requêtes de ce type. En revanche, il a fourni les données « hors contenu » de ses clients dans plus de 80% des cas. 6,4% des demandes ont été rejetées et 13,5% n'ont pas abouti par manque d'informations sur le compte utilisateur ciblé.
Au début de l'année, Microsoft a obtenu l'autorisation de publier ces chiffres. Le géant de Redmond n'est pas le seul puisqu'Apple avait fait la même chose à la fin de l'année 2013, également dans un effort de transparence après le scandale de l'affaire Snowden.
Microsoft ajoute d'ailleurs sur son blog que le groupe souhaiterait clarifier sa politique en la matière et aider les législateurs à « obtenir un équilibre entre sécurité publique et vie privée des utilisateurs ».