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Nintendo of America intente un procès contre Gary Bowser et sa Team Xecuter pour atteinte à la propriété intellectuelle en créant et vendant des hacks de Nintendo Switch et d'anciennes consoles de la marque.

Nintendo entend ainsi faire cesser un « cercle international de piraterie » en exercice depuis 2013, selon la plainte du géant japonais. Les hacks vendus par le groupe dirigé par Gary Bowser permettraient de contourner les mesures de sécurité de Nintendo et de faire tourner des jeux piratés sur ses différentes consoles.

Mario attaque Bowser en justice

Il s'agit d'une affaire qui ne date pas d'hier entre Nintendo et Xecuter, le groupe dirigé par Gary Bowser. En 2020 déjà, le constructeur japonais avait traduit le groupe en justice, ce qui a mené à l'arrestation de son leader et d'un autre membre pour pas moins de 11 chefs d'accusation ayant trait au vol.

Mais cela n'a visiblement pas suffi, car Nintendo of America a remis le couvert ce vendredi devant la cour de Seattle, cette fois sur le terrain de la propriété intellectuelle. Une affaire judiciaire qui aura pris du temps, le groupe de Gary Bowser ayant selon la plainte démarré son activité en 2013 en vendant des hacks de Nintendo 3DS.

Nintendo of America demande ainsi à l'occasion du procès contre Gary Bowser et son groupe 2 500 dollars de dommages et intérêts pour chaque appareil de hack fabriqué, ainsi que 150 000 dollars pour chaque violation de droit d'auteur. Une note qui devrait se révéler très salée, compte tenu de la longévité du groupe. Au-delà des dommages et intérêts demandés, Nintendo entend bien sûr mettre un terme définitif aux méfaits de Gary Bowser et de sa Team Xecuter.

« Un problème international allant en s'aggravant »

C'est ainsi que Nintendo qualifie le piratage de sa console hybride. Par le passé, Nintendo avait tâché de juguler ce marché parallèle en attaquant en justice les revendeurs. Ce jeudi par exemple, le géant japonais aurait remporté une injonction lancée en novembre 2020 contre un revendeur Amazon, et une autre opération similaire lui aurait rapporté 2 millions de dollars de dommages et intérêts.

Mais cette fois-ci, Nintendo entend bien s'attaquer au cœur du problème et espère que les dommages et intérêts invoqués sauront faire réfléchir à deux fois quiconque souhaiterait se lancer dans une telle entreprise.

Compte tenu du fait que la Nintendo Switch s'est en l'espace de quatre ans écoulée à plus de 78 millions d'exemplaires, nul doute que d'autres opérations de piratage de la console sévissent encore et surveillent potentiellement de très près l'issue de cette plainte contre Gary Bowser et son groupe.

Source : Polygon