Fondée en février 2008, la coentreprise Huawei-Symantec avait pour but la mise au point de gammes d'appareils sécurisés. Huawei était majoritaire dans la structure avec 51 % des parts et Symantec en détenait 49 %. Pourtant, l'éditeur de sécurité aurait fait le choix de mettre fin à cet équilibre en revendant sa participation.
Selon le New-York Times, Symantec cèdera ses parts d'ici deux semaines pour la somme de 530 millions de dollars. Le quotidien précise que l'éditeur a pris cette décision suite à l'appel du pied du gouvernement américain en direction du secteur privé.
En effet, les départements de la Défense et de l'Intérieur des Etats-Unis ont récemment fait appel aux éditeurs de solutions de sécurité dans le cadre d'un programme baptisé « Joint Cybersecurity Service Pilot » (.pdf). Ce dernier propose de protéger les infrastructures et réseaux critiques du pays en faisant participer les industriels du secteur.
Plusieurs sources proches du dossier estiment que la volonté de Symantec de participer à ce programme national aurait été le moteur de son retrait de la coentreprise fondée avec le chinois Huawei. En effet, le gouvernement américain verrait d'un mauvais œil le fait de partager avec un éditeur en relation rapprochée avec la Chine des informations sur les réseaux critiques de son territoire.