D’après nos confrères d'Electrek, cette fois-ci serait la bonne ! Le semi-remorque de Tesla, dénommé tout simplement Semi, devrait entrer en production d’ici la fin de l’année. La nouvelle chaîne d’assemblage dans le Nevada en serait à ses derniers réglages.
Si le Tesla Semi tient toutes ses promesses, il pourrait bouleverser en profondeur une partie du marché du transport routier.
Le Tesla Semi s'est fait attendre
À force, on ne l’espérait plus, mais il semble bel et bien que les premiers Tesla Semi sortiront de chaîne cette année. Lors de l’annonce du programme en 2017, les premières livraisons étaient attendues en 2019. Deux versions du Semi étaient alors envisagées : un modèle à 150 000 dollars pour une autonomie d’environ 500 km, et un modèle à 180 000 dollars avec 800 km d’autonomie. Mais rapidement, le calendrier dérape légèrement, ce qui n’est pas habituel dans les entreprises d’Elon Musk. En janvier 2020, Tesla confirme que la production démarrera finalement dans les mois suivants, promis, juré.
Au final, la crise du Covid et des retards sur le chantier de la chaîne de construction dans le Nevada auront raison de cette promesse. Ces délais supplémentaires permettront également aux équipes de Tesla d’améliorer leur copie, afin de rendre le Semi encore plus performant et plus compétitif. Pour les ingénieurs en charge du projet, et Elon Musk, l’idée est d’arriver à proposer très vite une autonomie de plus de 1 000 km, afin de rendre le Tesla Semi définitivement compétitif face aux camions à moteur diesel.
Révolutionner le transport routier ?
Le Tesla Semi est attendu avec impatience par tous les spécialistes du transport. Si le véhicule tient ses promesses en matière d’autonomie, de capacité de tractage, de simplicité d’entretien et de coûts opérationnels, il pourrait effectivement révolutionner une grande partie du marché du transport. Tesla pourrait être l'un des premiers utilisateurs du véhicule, pour gérer ses propres chaînes logistiques, mais de nombreuses autres grandes entreprises, notamment Pepsi et Walmart, ont déjà passé d’importantes précommandes pour le Semi.
Pour les lignes de fret routier régulières, qui relient quotidiennement les mêmes entrepôts et points de livraison, le semi-remorque électrique pourrait être une excellente solution, à la fois économique, silencieuse et moins émettrice de microparticules. Ce type de solutions pourrait aussi être idéal dans certaines zones protégées, ou dans des vallées particulièrement exposées à la pollution due au transport routier.
Cependant, le transport routier au long cours, très répandu en Amérique du Nord, sera bien plus difficile à convertir aux camions électriques. Non seulement les distances parcourues sont bien plus grandes (plusieurs milliers de kilomètres), mais elles se font bien souvent dans des temps records difficilement compatibles avec la recharge électrique. De toute manière, aux États-Unis comme en Europe, le faible nombre de points de charge compatibles avec les camions électriques devrait limiter encore longtemps l’utilisation des semi-remorques électriques pour le transport international ou à longue distance.
Source : Electrek