La compagnie d'assurance AXA est dans la tourmente depuis une longue semaine maintenant, du fait d'un crash-test opéré sur une voiture électrique aux conclusions douteuses.
Ce jeudi 1er septembre 2022, la firme a publié un nouveau communiqué de presse face aux nombreuses réactions houleuses engendrées par les photos et vidéos publiées par l'entreprise.
Au cœur de la tempête, AXA finit par réagir à la polémique
La branche suissesse de la compagnie d'assurance AXA s'est exprimée en français pour plaider la mécompréhension à la suite de son communiqué de presse publié le 25 août dernier. Il faut dire que la société s'est mise dans de beaux draps ces derniers jours en voulant illustrer les résultats de ses dernières enquêtes portant sur les voitures électriques en organisant un crash-test pipeauté sur une voiture Tesla.
Maintenant sa position préalable concernant les résultats de ses recherches sur l'accidentologie des véhicules électriques en comparaison avec les véhicules thermiques, AXA reconnaît néanmoins que « le test et la communication ont pu induire le public en erreur, notamment les personnes qui n’étaient pas sur place lors des tests et qui n’ont pas pu assister aux différentes étapes, qui étaient dûment commentées et présentées dans leur contexte ».
Après la pluie, le retour du beau temps ?
Difficile effectivement, à la lumière des photos et de la vidéo publiées, de trouver une quelconque autre interprétation qu'un test à charge contre les véhicules électriques. La dernière communication d'AXA illustre d'ailleurs ce décalage entre les images et l'objectif supposé du crash test : « En outre, le crash test effectué avec un modèle de la marque Tesla n’a pas causé au soubassement de la voiture des dommages de nature à déclencher un incendie de batterie, contrairement à ce que pourraient le suggérer les images enregistrées. Ce test n’a donc pas confirmé ce scénario d’accident. Nous aurions dû mentionner explicitement ce fait dans la communication qui a suivi le test, notamment dans le communiqué de presse et dans les images fournies. »
De fait, même si la firme affirme à la fin de son communiqué œuvrer pour améliorer ses futurs crash-tests, il demeure étrange d'avoir choisi une telle mise en scène, comprenant l'une des marques les plus célèbres de véhicules électriques, et d'avoir donné si peu d'éléments de contexte dans sa communication initiale.
De plus, il semble toujours aussi lunaire de chercher à mettre en exergue les risques d'incendie liés aux batteries des voitures électriques tout en affirmant dans sa propre étude que « les voitures électriques ne sont pas plus sujettes à un incendie que les véhicules à combustion classiques »… et en mettant sciemment le feu au modèle testé.
Les mauvaises langues pourraient accuser AXA d'avoir cherché à générer un buzz pour mieux mettre en lumière ses recherches. Reste à voir si ce communiqué de presse suffira à convaincre toutes celles et ceux qui ont vu ces photos et vidéos.
Sources : communiqué de presse d'AXA