Oracle vient de donner un coup d'accélérateur au marché de la sauvegarde sur bandes magnétiques, en lançant la dernière version de son lecteur, le T10000C. Il sera capable d'utiliser des cartouches pouvant stocker jusqu'à 5 To de données non compressées.
Ce T10000C est un produit issu de StorageTek, une filiale rachetée par Sun Microsystems en 2005, avant son propre rachat par Oracle. Il s'installe par le biais d'un module SL8500, le même qui assurait la prise en charge de l'ancien LTO-5. Mais lorsque cette version précédente du lecteur ne gérait des cassettes « que de » 1,5 To, avec une vitesse en écriture de 150 Mo par seconde, le nouveau T10000C peut écrire sur des cassettes de 5 To à 240 Mo par seconde. Selon Tom Wultich, le directeur de produit des cassettes à bande magnétique chez Oracle, cela permet de sauvegarder une bibliothèque de plus de 500 To en une heure.
Pour réaliser cela, Oracle a été aidé par Fujifilm, le fabricant des cassettes pour le T10000C. Le Japonais a utilisé pour la première fois des particules de Barium-Ferrite (BaFe) pour couvrir sa cassette. « Fujifilm est en train de développer la technologie du Barium-Ferrite, » explique Norio Shibata, le PDG de Fujifilm USA. « Cela permet une densité d'enregistrement plus importante, avec la stabilité et la pérennité attendues d'un média dédié à l'archivage de long-terme. L'adoption de ce média par Oracle montre son attachement à l'innovation en matière de cassettes. »
Des propos qui pourraient faire sourire, à l'heure où on ne parle que de stockage sur disque dur et mémoire flash pour le grand public. Mais la bataille entre disques durs et cassettes magnétiques n'est pas tranchée pour les grandes entreprises, qui continuent de louer la portabilité et la pérennité de la bande magnétique.