Rackspace compte sur le cloud public pour rassurer la Bourse

Thomas Pontiroli
Publié le 13 février 2013 à 19h02
Affichant des bénéfices en hausse de 20% au dernier trimestre 2012, l'américain Rackspace a été fortement bousculé en Bourse où le titre a reculé de 18% en séance.

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Avec un chiffre d'affaires de 353 millions de dollars en décembre, Rackspace a clos son dernier trimestre 2012 sur une croissance annuelle de 25%. Du point de vue des bénéfices, le spécialiste américain du stockage a progressé de 20% pour atteindre 30 millions de dollars. Un bilan positif qui reflète une année fiscale très bonne pour Rackspace qui a réalisé sur douze mois 1,3 milliard de dollars de chiffre d'affaires, 30% de mieux qu'en 2011. Et un profit de 105 millions, en croissance de 38%.

Pour autant, la performance des trois derniers mois n'a pas atteint le consensus des analystes, qui tablait sur un chiffre d'affaires de 355 millions de dollars et un profit de 34 millions. De quoi sanctionner très sévèrement le titre à la Bourse de New-York, qui dévissait de 18% environ, à 61,3 dollars, quatre heures après l'ouverture de la séance. « De toute évidence, la croissance de Rackspace ralentit, et c'est notamment ce qui explique cette chute du titre », indique Barry McCarver, analyste chez Stephens cité par Reuters.

Car l'essentiel du modèle économique de Rackspace repose sur l'hébergement dédié. En 2012, l'américain a atteint le milliard de dollars de chiffre d'affaires sur cette activité, soit 20% de plus que l'année passée, fort de plus de 90 500 serveurs désormais (contre 89 000 en 2011). En parallèle, la société se développe fortement sur le cloud public. Sur douze mois, elle a réalisé 304 millions de chiffre d'affaires. C'est 60% supérieur à 2011.

Les perspectives de croissance semblent plus importantes dans le cloud public que dans l'hébergement dédié. Très présent auprès des petites et moyennes entreprises, Rackspace se fait concurrencer par des fournisseurs tels qu'Amazon Web Services. Avec un peu de retard, la société mène sa « transition vers le cloud de prochaine génération ». D'après le directeur financier, Karl Pichler, c'est d'ailleurs ce qui ralentir la croissance.
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