ST-Ericsson, proche de la fin ? Depuis décembre 2012, les deux partenaires de la coentreprise spécialisée dans les puces mobiles, cherchent un repreneur, en vain. Alors que STMicroelectronics retirera sa participation de 50% en septembre, Ericsson n'envisage pas de la récupérer. D'après l'agence Bloomberg, plusieurs acquéreurs potentiels ont été approchés, dont Samsung. Mais ce dernier a refusé de faire une offre. Dans l'impasse, ST-Ericsson pourrait être démantelé.
Lundi 11 mars, STMicroelectronics annonçait le départ de Didier Lamouche du poste de p-dg de ST-Ericsson. Une démission qui, selon le journal Les Échos, fait suite à de « sérieux désaccords stratégiques » avec la direction de STMicroelectronics. Des divergences qui porteraient essentiellement sur le retrait du franco-italien de la coentreprise, jugé prématuré par Didier Lamouche, car il « gâchait le redressement entamé » par la société, qui s'était matérialisé notamment par la suppression de 30% des effectifs (1 700 postes) en avril 2012. Depuis sa création en 2009, ST-Ericsson a accumulé 2,7 milliards d'euros de pertes.
Parmi les options envisagées, Ericsson pourrait reprendre le site de recherche basé à Lund en Suède, alors que STMicroelectronics pourrait intégrer le site de Grenoble. Dans les deux cas, la fin de la coentreprise coûtera très cher. Au quatrième trimestre fiscal 2012, Ericsson provisionnait déjà 923 millions d'euros quant à STMicroelectronics, le groupe prévoit que cela lui coûtera un peu moins de 400 millions d'euros. En attendant, Ericsson a déclaré qu'il allait continuer à explorer toutes les options.