Dix jours après que STMicroelectronics a annoncé se désengager de la coentreprise, ST-Ericsson, qu'il détenait pour moitié avec Ericsson, ce dernier indique jeudi dans un communiqué que l'opération lui coûtera quelque 8 milliards de couronnes suédoises, soit 923 millions d'euros. Ils seront provisionnés dans ses comptes du quatrième trimestre. De quoi augurer une fin d'année difficile, alors que le groupe avait déjà vu ses profits chuter de 42% de juillet à septembre.
« Cette charge inclut la dépréciations des actifs afin de refléter la meilleure estimation actuelle de la part d'Ericsson dans la valeur de la coentreprise, ainsi que les frais supplémentaires liés aux options stratégiques pour l'avenir de l'actif de ST-Ericsson », a expliqué la société. Notons que la séparation des deux entités sera effective après une période de transition qui s'étalera jusqu'au troisième trimestre 2013.
Ericsson ne veut pas reprendre les parts de ST
Cette charge exceptionnelle achèvera une année synonyme de bérézina sur le secteur des mobiles pour le groupe suédois. En début d'année, Ericsson annonçait la fin de son autre coentreprise, avec Sony, en proie à une dégringolade des ventes de téléphones mobiles : elles ont chuté de 42% au dernier trimestre. Ericsson a également souffert sur les équipements télécoms, son cœur de métier, en raison du ralentissement des investissements des opérateurs.
Enfin, l'échec de la coentreprise ST-Ericsson, spécialisée dans la fabrication de puces électroniques pour téléphones mobiles, qui a supprimé 30% de ses effectifs en avril dernier, a terminé de sanctionner le suédois sur le secteur. Ericsson a en outre annoncé qu'il n'avait pas l'intention de reprendre les 50% détenus par STMicroelectronics. Ce qui rend l'avenir de ST-Ericsson incertain
Pour 2013, Ericsson indique que sa priorité, désormais, « est de réussir l'introduction sur le marché des nouveaux modems LTE », au sujet desquels le groupe, numéro un mondial des équipements télécoms, se dit confiant et ne doute pas de sa compétitivité.