Le leader mondial des équipements en réseau mobile a livré un bilan en léger recul pour son troisième trimestre fiscal, avec un chiffre d'affaires de 6,3 milliards d'euros, inférieur de 2% à la même période en 2011. Conséquence sur les bénéfices : ils ont fondu de 42% d'année à année, pour se situer à 254 millions d'euros, contre 438,5 millions en 2011. Le groupe suédois confirme la tendance du secteur où les équipementiers télécoms souffrent d'une concurrence plus dure et d'une baisse des investissements des opérateurs.
Dans le détail, Ericsson dit avoir perdu du terrain dans plusieurs régions, alors qu'il s'est maintenu en Amérique du Nord. Par ailleurs, la rentabilité du groupe s'est érodée ce trimestre en raison de la signature de plusieurs contrats à faible marge en Europe. La branche d'équipements télécoms, qui représente la moitié des activités du groupe, a perdu 17% sur un an, pour atteindre 3,1 milliards d'euros.
Le p-dg, Hans Vestberg, a expliqué que la demande avait changé ces dernières années, expliquant que « beaucoup d'opérateurs désormais mettent à jour les équipements existants plutôt que d'en installer de nouveaux ». « Ce qui a pesé sur les profits d'Ericsson », ajoute-t-il. Aussi, « ce déclin est lié à la baisse des ventes en Europe, au recul du CDMA et à des ventes de GSM insuffisantes en Chine et en Russie », indique la société.
L'autre grosse branche d'Ericsson, celle des services, a soutenu le bilan grâce à une progression de 19% à 2,8 milliards d'euros, grâce aux services aux professionnels. La division support, elle, a progressé de 29% sur la période pour peser 381 millions d'euros de chiffre d'affaires. Enfin, les activités de la co-entreprise avec STMicroelectronics, ST Ericsson, ont vu leurs recettes perdre 13% pour atteindre 41,4 millions d'euros. La société confirme revoir sa stratégie avec son partenaire, afin de tenter de sortir de l'ornière.
Concernant les ventes de l'ancienne co-entreprise Sony Ericsson, elles ont chuté de 42% comparé à 2011 pour se situer à 427 millions d'euros de recettes. Rappelons à ce propos que le siège basé en Suède est en cours de déménagement durant ce mois d'octobre, direction le Japon. Une opération qui entraîne dans son sillage la suppression de 1 000 postes afin de réduire les coûts opérationnels de Sony.
Ericsson maintient sa confiance en l'avenir, sur le long terme en tout cas, arguant que le nombre de smartphones dans le monde a franchi le cap du milliard, et qu'il devrait tripler d'ici 2017. Cette industrie à la croissance solide aura besoin de la technologie du suédois, explique Hans Vestberg. Pour le quatrième trimestre, la société ne s'attend pas à des miracles. Sans détailler ses prévisions, Ericsson rappelle la mauvaise forme de l'économie mondiale. De quoi augurer un nouveau ralentissement ?