Stocker des données dans de la mémoire RAM afin d'en améliorer la disponibilité, selon le principe du stockage in-memory, s'avère encore coûteux. Et c'est l'un des principaux freins à une adoption plus large : en 2012, 10% des moyennes et grandes entreprises y avaient recours. Selon Gartner, ce marché pourrait toutefois évoluer, à la faveur d'une érosion des prix et d'une évangélisation des acteurs.
D'ici deux ans, le cabinet prévoit que plus de deux tiers (35%) de ces entreprises exploiteront le in-memory computing (IMC). Des besoins en matière d'analyse des gros de volumes de données en temps réel, et aussi changeantes, devraient tirer de plus en plus la demande pour cette technologie.
« La baisse constante des prix de la mémoire flash DRAM et NAND, l'avènement des disques SSD et l'arrivée à maturité de solutions logicielles spécifiques ont permis au in-memory computing de devenir plus abordable pour les organisations IT, qui y tirent de plus en plus de bénéfices », explique dans un communiqué Massimo Pezzini, vice-président de la recherche chez Gartner.
Seules les entreprises les plus averties technologiquement avaient jusqu'à présent recours à l'IMC, car capables d'assumer leur coût et de gérer leur complexité, note l'institut. C'est le cas par exemple du trading en finance, des télécommunications, de la défense, du divertissement en ligne ou encore de la logistique. À terme, « les sociétés qui tourneront le dos au in-memory risquent de se faire distancer », prévient Gartner.
Mais avant cette généralisation de l'IMC dans la sphère IT anticipée par l'institut, des freins subsistent. Si les coûts restent encore élevés, la fragmentation du marché des logiciels dédiés, avec plus de 50 solutions, cela combiné à l'absence de normes, complexifient son adoption. Selon Gartner, il n'est pas improbable que le marché se consolide autour de gros acteurs déjà en place, comme Microsoft SQL Server ou SAP HANA.