Piloté depuis 2011 via un programme communautaire, l'hyperviseur open source Xen est officiellement passé lundi sous l'égide de la Linux Foundation, qui sera donc le maître d'oeuvre et le soutien technique des développements futurs. Les mécaniques de gouvernance ne changeront pas, mais Xen se détache ici symboliquement de Citrix, devenant de ce fait un projet neutre vis à vis de tout vendeur de logiciel.
L'annonce relayée sur le site Xen Project fait état d'un conseil de pilotage (advisory board) réunissant des acteurs industries de renom issus du monde du hardware (AMD, Calxeda, Cisco, Intel et Samsung) comme du logiciel (Bromium, Citrix ou Oracle) ainsi que de grands consommateurs du produit comme Amazon, CA Technologies, Google et Verizon.
Citrix, qui procède ici comme il l'avait fait avec Cloudstack (reversé en mars dernier à la fondation Apache) indique de son côté qu'il poursuivra ses développements autour de Citrix XenServer.
La fondation Linux se réjouit quant à elle de cette annonce, et souligne que l'arrivée de Xen en son sein ne compromet pas son implication autour de KVM, l'autre grand hyperviseur open source du marché. « Le marché a prouvé qu'il y avait place pour plus d'une seule façon d'activer la virtualisation au sein de Linux, et KVM comme Xen ont leurs propres mérites dans des scénarios d'utilisation différents. L'histoire de l'open source a montré que le fait d'adopter deux approches indépendantes pour une même question pouvait donner des résultats exceptionnels, surtout quand ils ont l'occasion de se croiser », commente ainsi Jim Zemlin, directeur de la fondation.