Si 30% des responsables de centres de données interrogés déclarent prévoir une évolution majeure de leur architecture réseau à court terme, il existe plusieurs freins à ces changements, parmi lesquels un manque de compréhension de la technologie software-defined network (SDN) : les trois quarts (74%) des responsables informatique interrogés avouent n'avoir qu'une faible connaissance de ce qu'est le SDN.
La transformation du datacenter se heurte, pour 38% des personnes interrogées, à un manque de compétences des équipes internes et pour 30% à la « complexité des messages véhiculés actuellement par les constructeurs d'équipements ». Bruno Teyton, directeur de recherche réseaux chez IDC observe qu'il y a « un énorme besoin en formation pour les gestionnaires de centres de données, qui doivent réaliser les avantages que ces architectures pourraient leur offrir ».
Le SDN adopté par 4% des datacenters
Par ailleurs, 29% des personnes interrogées considèrent que les datacenters existants sont trop complexes et « qu'ils approuveraient une réduction de la complexité de la gestion des réseaux », ce qu'apporte le SDN. Mais seulement 4% des entreprises interrogées disent avoir adopté cette technologie, 4% l'ont testée et pensent l'implémenter avant un an, 81% ne l'ont jamais expérimentée, et 8% ne savent pas ce que c'est.Pourtant, lorsqu'on leur demande quels sont les avantages perçus de cette technologie, ils ne se trompent pas. La moitié (51%) répond que le SDN apporte un « contrôle différencié des flux réseau selon le besoin des applications », presque autant (47%) disent qu'il permet une « gestion centralisée et dynamique des ressources du réseau » et 44% estiment que le software-defined network améliore la sécurité du réseau.
Pour l'analyste d'IDC, « il reste encore beaucoup à faire », et le SDN « constitue indéniablement le principal défi pour les prochaines années » - signalons que Juniper s'appuie sur cette analyse pour pousser son offre de SDN ouvert OpenContrail, issue du rachat de Contrail fin 2012. L'automatisation reste une tendance de marché, suivie par Alcatel-Lucent, et même Cisco, qui a pourtant bâti son empire sur les commutateurs.