N'en déplaise au co-fondateur d'Apple, Steve Wozniak, qui faisait état lundi de ses inquiétudes quant au cloud computing, force est de constater que de plus en plus d'entreprises font confiance à ce type de stockage. Une étude menée auprès de 4 000 cadres IT par l'Institut Ponemon pour le compte de Thales, indique que 50% des entreprises ont adopté une solution cloud pour héberger leurs données confidentielles et sensibles, et que 32% envisagent de suivre le même chemin d'ici les deux prochaines années.
L'étude révèle aussi que 39% des entreprises qui ont adopté le cloud sont devenues moins regardantes en matière de sécurité. Selon Larry Ponemon, président et fondateur de l'institut éponyme, « cela démontre clairement que pour de nombreuses sociétés, les avantages économiques du cloud computing l'emportent sur les questions de sécurité ».
Le plus surprenant pour Larry Ponemon est que si 64% des entreprises ayant recours au cloud pensent qu'il revient aux hébergeurs de sécuriser leurs données, « elles sont autant à n'avoir aucune idée de comment ils procèdent ».
Par sécurité, la moitié de ces entreprises chiffre préalablement les données avant de les envoyer dans le cloud. L'autre moitié s'en remet au système de cryptage de l'hébergeur. Concernant la gestion des clés de chiffrement, 36% des sondés disent qu'elle leur revient, contre 22% pour qui l'hébergeur en a la responsabilité.
Sur ce point, le vice-président de l'e-sécurité de Thales, Richard Moulds, prévient qu'« une gestion efficace des clés doit être centralisée, automatisée et intégrée aux processus IT existants. Même si les données sont chiffrées sur le cloud, il est important de savoir qui a le contrôle sur les clés ». Ce dernier de conclure que « contrôler les clés, c'est contrôler les données ».