« Le fait est simple, nous nous attachons à établir la sécurité des applications et des market plutôt que de travailler sur les appareils ou les OS mobiles », affirme Manish Gupta, vice-président de la division réseaux et contenus chez Cisco. Le responsable ajoute : « ce n'est qu'un élément mais une fois qu'un pare-feu est installé, il est en mesure de bloquer une éventuelle attaque et de superviser toute activité. Les informations contextuelles qu'il fait remonter vont ensuite nous permettre de voir plus loin et de trouver, par exemple, des failles CSS ».
Afin de pouvoir formuler des réponses concrètes aux professionnels alors que les flottes mobiles au sein de l'entreprise sont globalement hétérogènes, le choix de la sécurisation de la partie applicative apparaît logique. Via son système Adaptive Wireless IPS, Cisco insiste donc sur le fait qu'il propose une visibilité sur les éventuelles attaques visant les applications utilisées par les professionnels.
La stratégie est identique chez Symantec. Laurent Heslaut, directeur de la stratégie nous explique que l'objectif de l'éditeur est de « gérer l'application et non simplement l'appareil en mettant en place ce que nous appelons des bulles de sécurité autour de cette dernière. Ce choix nous permet par exemple d'éviter le casse-tête lié au renouvellement des smartphones et de tenter de maîtriser au mieux le cycle de vie de ces terminaux ».
L'intérêt de ce type de stratégie est double pour les éditeurs. En effet, outre la sécurisation des applications, Symantec nous précise que la création d'un AppStore d'entreprise séduit de plus en plus. C'est pourquoi un système similaire de sécurité sera ainsi proposé au sein de Mobile Entreprise Application. Laurent Heslaut ajoute : « actuellement, nous avons téléchargé toutes les applications gratuites disponibles sous Android. Cela représente environ 1,4 million d'applications qui seront analysées afin de dresser un score de réputation des boutiques en ligne et estimer ainsi le nombre d'applications potentiellement malveillantes ».
L'avenir semble donc être dans la sécurisation des « place des marchés » d'applications. Les éditeurs entendent ainsi étendre leur spectre aux boutiques d'applications spécialisées, dans l'automobile par exemple.