Ces attaques ciblées sont perpétrées par un département dédié au sein de la NSA, baptisé TAO, pour Tailored Access Operation, que l'on pourrait traduire par « opération d'accès sur-mesure ». Selon plusieurs sources au fait de ses agissements, cette aile de la NSA emploierait principalement des milliers de hackers de haut niveau. Un chiffre évalué par le Washington Post à 20 000 en 2008 et à 50 000 en 2012.
Parmi les cibles de ces malwares, on peut citer par exemple les opérateurs de télécommunications. Le belge Belgacom en sait quelque chose, lui qui déposait plainte contre X en juillet dernier après avoir constaté qu'il était victime d'une attaque. Attaque que la justice belge avait alors qualifiée de sophistiquée et nécessitant « des moyens financiers et logistiques importants », que seul un État peut se permettre.
Contactée par le média néerlandais, la NSA a bien sûr refusé de faire tout commentaire, et a renvoyé la balle dans le camp du gouvernement américain. Lequel continue à estimer que la divulgation de documents confidentiels nuit à la sécurité nationale. Des États-Unis, évidemment.