Google, Facebook, Microsoft et Twitter comptent parmi les principaux vecteurs de communication sur Internet, alors quand ils sont utilisés pour la propagande intégriste et que cela menace la sécurité nationale, les projecteurs se braquent vers eux. En visite à Washington, Bernard Cazeneuve, le ministre français de l'Intérieur, a appelé à une « meilleure coordination dans la lutte contre le recrutement terroriste en ligne ».
Une harmonisation améliorée, mais aussi une plus grande réactivité pour supprimer les contenus faisant appel au terrorisme ou en faisant l'apologie. On se souvient par exemple que YouTube avait tardé à retirer la vidéo non floutée montrant l'exécution d'un des deux policiers lors des attentats de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015. Toutefois, la plateforme de Google s'était montrée réactive pour enlever celle du tueur Amedy Coulibaly.
Face aux représentants de 60 pays invités par la Maison Blanche à un sommet contre la violence extrémiste, le ministre a souligné que la France venait de se doter d'une loi autorisant le blocage administratif des sites Internet diffusant des textes, photos ou vidéos provoquant à des actes terroristes ou en faisant l'apologie et les représentations de mineurs à caractère pornographique. Un blocage possible sans l'intervention d'un juge.
Pour un renfort des liens entre les entreprises et le gouvernement
En déplacement vendredi 20 février dans la Silicon Valley, Bernard Cazeneuve rencontrera les représentants des grands acteurs de la high-tech. Il leur demandera de retirer sans délai les contenus de propagande, dès que les autorités le leur signalera, relaie l'AFP, et d'aider « à développer des contre-discours pour décourager la jeunesse vulnérable » et de collaborer aux enquêtes pour « démanteler les technologies sophistiquées ».Une semaine plus tôt, le président américain Barack Obama se tournait également vers les géants du Net en signant un décret renforçant le partage d'informations - en plus de la NSA - avec le gouvernement. Le but de la manœuvre est de créer une plateforme commune d'informations sur les menaces de cyberattaques.
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