Le Japon est un pays militant de longue date pour la libre circulation des données à travers les frontières.
Lors du G20, terminé ce week-end à Osaka, Donald Trump est apparu, aux yeux des observateurs, comme faisant cavalier sur les plans commerciaux et environnementaux, étant l'unique responsable à ne pas avoir réaffirmé vouloir respecter les engagements pris dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat. Les choses ont été cependant moins évidentes concernant le numérique, au sens positif du terme, grâce aux efforts du Japon notamment et de son Premier ministre, Shinzo Abe.
Favoriser la libre circulation des données avec des protections relevées
Le leader nippon, qui présidait la réunion du Groupe des vingt ces 28 et 29 juin, tenait à ce que le rendez-vous ne soit pas uniquement formel, comme il tend à le devenir au fil des années. Abe a ainsi annoncé le lancement du « Osaka Track », un cadre visant à favoriser la libre circulation des données avec des protections relevées.L'« Osaka Track » prévoit d'équilibrer les normes régissant la circulation mondiale des flux de données, en prônant une meilleure protection des informations personnelles, de la propriété intellectuelle et en renforçant de façon significative la cybersécurité. « La mise en place de règles sur les flux de données et le commerce électronique, qui sont les moteurs de la croissance dans le domaine numérique, est une mission urgente », a déclaré Shinzo Abe à l'issue de l'accord.
Les USA, la Chine et la Russie signent la déclaration
Convaincu, Donald Trump a été enthousiaste face au plan du Premier ministre japonais. Pour lui, la libre circulation des données est une véritable composante de l'économie numérique américaine, qui contribue à son succès. « L'économie numérique est un moteur essentiel de la croissance économique, a-t-il affirmé. Dans le même temps, à mesure que nous développons le commerce numérique, nous devons également assurer la résilience et la sécurité de nos réseaux 5G ». Le président des États-Unis n'a tout de même pas manqué l'occasion de remettre le dossier Huawei sur la table.Cette initiative japonaise a débouché sur une déclaration commune signée par 24 pays, dont la Chine et la Russie, qui ont décidé d'en accepter le contenu, face une UE plus réticente. L'Inde, l'Afrique du Sud et l'Indonésie ne font pas partie des signataires, comme le souhaitait le Japon. Shinzo Abe espère que le G20 donnera l'élan suffisant pour booster les négociations auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). 78 pays se sont dit ouverts à des discussions. La route sera longue...
Source : The Japan Times