JPMorgan s'apprête à investir quelque 500 millions de dollars dans un nouveau datacenter, à en croire le p-dg de la banque, Jamie Dimon, dans une interview au New-York Magazine. L'homme y explique combien il est avantageux d'être banque d'aussi grande taille, cela permet notamment de réaliser ce genre d'investissement.
L'objectif du futur datacenter, explique le patron de la banque, est d'« augmenter la vitesse des transactions des clients ». JPMorgan possède déjà deux infrastructures dans le Delaware et le New Jersey dont la superficie est d'environ 120 000 mètres carrés.
Selon le site Datacenterknowledge, les banques américaines ont toujours beaucoup investi pour les datacenters. Pour rappel, JPMorgan avait acheté des serveurs de la banque concurrente Bear Stearns. En 2008, alors que cette dernière était au bord de la faillite, JPMorgan avait acquis une partie de ses actifs pour 1,2 milliard de dollars. Le lot comprenait ses datacenters dont un de 30 000 mètres carrés dans le New Jersey et un autre de 290 000 mètres carrés dans la banlieue de New-York. JPMorgan se séparera finalement du complexe new-yorkais en 2010.
Le futur site de JPMorgan à un demi-milliard de dollars le place directement en troisième position des datacenters les plus onéreux, à égalité avec Microsoft qui investit la même somme pour chacune de ses infrastructures. Google, deuxième, dépense généralement 600 millions de dollars par datacenter. Ce dernier dépense d'ailleurs 2,5 milliards de dollars par an en datacenters. Le plus cher est le futur iDataCenter d'Apple en Oregon : 1 milliard de dollars, pour 930 000 mètres carrés.
En France, les investissements de ce type sont plus modérés. BNP Paribas construit actuellement deux datacenters en Belgique pour un total de 44 000 mètres carrés. L'un des plus gros investissements a été réalisé en 2010 par Banque Populaire afin de construire deux bâtiments de 6 000 mètres carrés pour 50 millions d'euros.