Le développeur du logiciel, Don Ho, avait exprimé ses préoccupations quant à la situation à Hong Kong dans les notes de version de la dernière mise à jour.
Notepad++ est l'un des éditeurs de texte les plus populaires sous Windows. Entièrement gratuit, il est traduit dans 90 langues.
Notepad++ indisponible depuis les navigateurs chinois
Seulement, les utilisateurs chinois n'ont plus accès depuis quelques heures au logiciel. Le site officiel reste toujours accessible selon les tests réalisés par TechCrunch, mais la page de téléchargement est désormais indisponible depuis le navigateur intégré à WeChat ou ceux développés par Alibaba et Sogou.
Sur Twitter le développeur de Notepad++, le Français Don Ho, a confirmé l'interdiction de son logiciel en Chine « évidemment » en raison des deux dernières versions baptisées « Free Uyghur » et « Stand with Hong Kong ».
Dans les notes de version qui accompagnaient ces mises à jour, Don Ho exprimait ses pensées à propos de la situation politique à Hong Kong depuis le vote d'une loi sur la sécurité nationale. Ce texte, imposé par les autorités chinoises, est accusé par les ONG et une partie de la population de restreindre les libertés individuelles et le droit de manifester.
Le logiciel est utilisé par son développeur pour y exprimer ses opinions politiques
Le développeur de NotePad++ s'exprimait également sur le peuple ouïghour, une minorité musulmane qui vit dans la région de Xinjiang et qui subit une répression de la part des autorités chinoises.
Ce n'est pas la première que Don Ho utilise l'éditeur de texte comme tribune pour y partager ses opinions politiques. En 2014, il avait déjà baptisé l'une des versions du logiciel en soutien aux manifestations pacifiques de Tiananmen. Ces prises de position ont amené régulièrement de nombreux internautes à inonder les commentaires de la page GitHub de Notepad++ de messages patriotiques.
Le logiciel reste malgré tous les efforts des autorités chinoises disponible aux utilisateurs utilisant les navigateurs Chrome ou DuckDuckGo.
Source : TechCrunch