L'École de formation du barreau (EFB) de Paris a mis en place un nouveau système de contrôle de l'assiduité de ses élèves-avocats.
Ce système implique l'installation d'une application baptisée Edusign. Le problème, c'est que cette dernière permettra de valider la présence de l'élève grâce à la… géolocalisation. Ce qui n'a pas vraiment plu aux futures robes noires.
Une application pour les géolocaliser tous
Edusign. Voilà peut-être le nom du nouveau combat des avocats dans les salles de classe. C'est la dénomination de l'application que la direction de l'EFB de Paris veut imposer sur l'ensemble des smartphones de ses élèves. Cette appli, destinée à badger à l'entrée du cours, va aussi traquer la présence de l'élève.
« Attention, nous allons récupérer votre localisation pour vérifier que vous êtes bien dans le centre de formation », est-il ainsi explicitement affirmé dans le tutoriel envoyé par e-mail aux élèves le 17 février dernier. Le nouveau système d'assiduité y était ainsi détaillé. D'après Edusign, son système intègre un « QR code […] couplé à une géolocalisation de l’appareil pour s’assurer qu’il est bien dans la salle ».
La solution à l'absentéisme ?
La géolocalisation pour signifier sa présence en cours… On imagine que les futurs défenseurs des droits et libertés ont dû être échaudés. Et en effet, plusieurs se sont déjà plaints sur Twitter alors qu'une pétition a été lancée pour protester. « Nous, représentants des élèves de la promotion Dominique Simonnot, sommes opposés à ce système qui s’apparente à un “flicage” des élèves, complètement disproportionné dans ses moyens de contrôle, attentatoires à nos droits et liberté », affirment-ils.
Pourtant, si le procédé est déplaisant, il serait la conséquence d'un fort absentéisme de la part des élèves-avocats. Et de l'habitude de certains de faire badger à leur place des amis pour ne pas avoir à assister aux cours qui ne les intéresseraient pas. Interrogée par Le Figaro étudiant, une élève explique ainsi que certaines matières font classe vide. « Ce matin encore, nous n’étions qu’une petite cinquantaine d’étudiants en cours sur 400 », indique-t-elle. Une raison suffisante pour imposer une technologie de surveillance, qui tend à se généraliser, comme le montrent les nouveaux outils créés pour les Jeux olympiques de 2024 ?
Source : Le Figaro étudiant